Violence n La tension est montée d?un cran, ce matin, avec un autre attentat à la voiture piégée. Le député chrétien (antisyrien), Gebrane Tuéni, a été tué dans l'explosion d'une voiture piégée, ce lundi matin, à Beyrouth selon ses proches. Au moins, quatre personnes ont été tuées et dix autres blessées, dont deux grièvement, dans cet attentat survenu vers 9h locales (7h GMT) à Mkallés, dans la banlieue chrétienne de Beyrouth. Les corps de Gebrane Tuéni (48 ans) et de son chauffeur Nicolas Flouti ont été dégagés par les secouristes, selon des témoins. Les équipes de défense civile ont retiré trois corps de la voiture en feu et tentaient d'en retirer un quatrième. L'attentat a eu lieu à la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui doit examiner le rapport d'étape du chef de la commission d'enquête de l'ONU, Detlev Mehlis, sur l'assassinat en février de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Le chef et député druze libanais, Walid Joumblatt, a accusé, immédiatement après l?attentat, la Syrie d?être indirectement derrière le meurtre du député libanais chrétien Gebrane Tuéni, directeur du quotidien beyrouthin An Nahar. Joumblatt a tenu ses propos dans une déclaration à la télévision libanaise. Le député chrétien antisyrien Gebrane Tuéni, également directeur du journal An Nahar, était connu comme un journaliste passionné. Né en 1957, il a été élu pour la première fois député orthodoxe de Beyrouth sur la liste du courant du Futur de Saâd Hariri sorti grand vainqueur des élections législatives de mai-juin, les premières après le retrait de l'armée syrienne du Liban fin avril. Père de quatre enfants, dont deux petites jumelles nées il y a quelques mois, Gebrane Tuéni était un des leaders de la «révolution du Cèdre» qui a succédé à l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et qui a conduit au départ des forces syriennes du Liban. Gebrane Tuéni était, ces derniers temps, un vigoureux partisan de la création d'un tribunal international pour juger l'assassinat de Rafic Hariri, à la lumière du rapport de la commission internationale d'enquête de l'ONU sur ce crime où la Syrie a été mise en cause.