Les taux de mortalité du cancer de la prostate ont baissé d'un tiers pour les hommes âgés de 50 à 74 ans et d'un quart pour ceux de 74 à 84 ans, dans les années 1990 aux Etats-Unis, selon de nouveaux résultats présentés ce mardi matin à la Conférence européenne sur le cancer à Copenhague. Cette baisse sensible entre 1990 et 2000, après une croissance lente des taux de mortalité dans les années 1970 et 1980, est due à la détection précoce de cette maladie, à des interventions chirurgicales immédiates et au traitement hormonal, selon le professeur Sir Richard Peto de l'université d'Oxford en Grande-Bretagne. Cette tendance commence aussi à être enregistrée au Royaume-Uni, en France et dans certains autres pays européens, a-t-il souligné, au deuxième jour de cette conférence, qui réunit quelque 10 000 experts, chercheurs du cancer et autre personnel médical dans le monde. «Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, les taux de mortalité du cancer de la prostate sont en train de chuter rapidement grâce essentiellement aux diagnostics de dépistage précoce et au large usage du traitement hormonal», a-t-il constaté. Le cancer de la prostate est l'une des formes de cancer les plus répandues dans le monde, avec près de 550 000 nouveaux cas recensés chaque année et 204 313 décès, selon une estimation en 2000 de l'Agence internationale de recherche sur le cancer. Otilia Dalesio, directeur de Biometrics à l'Institut néerlandais du cancer, a estimé de son côté que «le dépistage précoce du cancer de la prostate et un traitement hormonal immédiat peuvent, comme pour le cancer du sein, améliorer la survie ? des patients ? de 10 ans».