Près d'un millier de nouveaux cas de cancer de la prostate sont décelés chaque année en Algérie. Le cancer de la prostate constitue ainsi la deuxième cause de mortalité chez l'homme après le cancer du poumon. Lors des travaux du 3e Congrès maghrébin autour du thème «Les cancers de la prostate: réalités et pratiques» organisé par la Société algérienne de chirurgie urologique à Oran, les spécialistes ont souligné que 35% des personnes atteintes du cancer de la prostate au stade métastatique décèdent au bout de deux ans. Les risques d'infection se manifestent à l'âge de la cinquantaine pour les sujets masculins qui doivent pren-dre une série de précautions médicales permettant une prise en charge précoce et efficace de cette maladie. Parmi les précautions des spécialistes, figurent les tests et les analyses que les quinquagénaires doivent effectuer annuellement. Selon eux, les thérapies permettant une prise en charge efficiente de cette pathologie à ses premiers stades sont disponibles. Ces spécialises estiment, toutefois, qu'un dépistage précoce réduirait fortement le taux de mortalité en Algérie grâce à une bonne stratégie de détection des tumeurs de la prostate ainsi que des autres types de cancer. Environ 500.000 nouveaux cas de cancer de la prostate sont détectés chaque année dans le monde. Détectées à un stade précoce, 95% des tumeurs de la prostate pourraient être guéries, estiment les spécialistes. C'est dire l'importance du dépistage par PSA (prostate spécifique antigène.) Le cancer de la prostate survient, en général, chez l'homme de plus de 45 ans. Sa fréquence augmente avec l'âge. S'agissant de la prévention de cette pathologie, les spécialistes ont souligné qu'il s'agit d'un cancer asymptomatique (sans signes cliniques), qui peut être détecté à un stade précoce par un dosage de l'antigène PSA, suite à un prélèvement sanguin. Ainsi, un dépistage est recommandé aux hommes après 45 ans. Il est à noter que plus de 600 spécialistes en urologie, venant d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de France ont pris part à cette rencontre scientifique, tenue pour la première fois en Algérie et dont la cérémonie d'ouverture a été présidée par le chef de service urologie du CHU d'Oran, M.Abdelmadjid Attar.