Dynamique n Pour l?année 2004, le marché a encore explosé, selon les observateurs qui l?estiment à 180 000 voitures. Des perspectives qui s'annoncent prometteuses et réjouissent davantage les concessionnaires. Renault Algérie réalise chaque année une évolution d'environ 35%, selon ses responsables. Durant l?exercice 2004, la filiale a vendu 40 000 véhicules. Toyota Algérie a, pour sa part, commercialisé 18 500 véhicules. Pour Peugeot Algérie, le chiffre d?affaires global est de l?ordre de 22 milliards de dinars. Hyundai, représentant du constructeur coréen, a vendu 30 000 voitures. Cet engouement s?explique par de multiples facteurs, dont la mise en place des formules de crédit et les conventions contractées par les concessionnaires avec plusieurs entreprises financières. Selon les concessionnaires, 35 à 40% de leurs ventes sont dues aux crédits accordés par les banques. D?ailleurs, même les banques étrangères ? Société Générale et Cetelem, filiale de BNP Paribas ? ont investi ce créneau porteur pour avoir leur part du marché. L?autre facteur déterminant qui a eu aussi un effet positif sur les ventes est l?interdiction, par les autorités, de l?importation de voitures d?occasion. En effet, auparavant, près de 100 000 véhicules de moins de trois ans débarquaient annuellement dans les ports algériens. Cette demande s?orientera certainement vers les concessionnaires installés ici. Ce n?est pas tout, la voiture représente, encore, un indice d?aisance pour la famille algérienne. D?où les multiples sacrifices consentis pour l?avoir. De manière globale, la situation favorable que vit le pays a été un facteur d'expansion du marché de l'automobile. Ce dernier, de l'avis de tous les chefs d?entreprises, s'annonce, par ailleurs, très prometteur. Le parc automobile algérien dépasse les trois millions de voitures, dont 80% ont plus de 10 ans d?âge ; le besoin est donc immense et pendant encore quelques années, la tendance va être maintenue. Toutefois, des difficultés empêchent le rapide développement de ces entreprises dont les patrons revendiquent tous «la nécessité de trouver des lots de terrain adéquats pour une implantation sérieuse». Autre difficulté, selon Pascal Morel, directeur général de Peugeot Algérie, «le manque de compétences et de qualifications». A charge pour les employeurs de former leurs salariés «qui risquent ensuite de partir tenter leur chance ailleurs», a-t-il souligné.