Le magazine de l'économie et de l'entreprise Algérie Entreprise a organisé, hier, une conférence-débat filmée sur le marché de l'automobile en Algérie. Les invités à cette rencontre ne sont autres que les quatre premiers concessionnaires qui ont marqué le marché durant l'année 2004. Animée par M. Allalouche, responsable de cette revue, la conférence a pour thème le “Marché de l'automobile, croissance et excroissance”. Le premier à intervenir M. Michel Tranche, DG de Renault-Algérie dont l'entreprise a ravi le leadership à son compatriote Peugeot pendant l'exercice précédent. Renault-Algérie a réalisé, selon son premier responsable, un chiffre d'affaires (CA) estimé à 23 milliards de dinars en 2004 pour un volume de plus de 22 000 ventes. Pour le constructeur français, l'Algérie constitue le premier marché au Maghreb. Peugeot qui vient en second rang a réalisé, lui aussi, un CA qui avoisine les 23 milliards de dinars avec un volume de plus de 21 000 voitures vendues. Toyota, le concessionnaire qui déstabilise à chaque fois l'ordre établi, a concrétisé un CA qui avoisine 330 millions de dollars US pour plus de 18 000 véhicules commercialisés en 2004. Les 16 500 ventes de Hyundai Motors Algérie (HMA) lui ont valu un CA de plus de 200 millions de dollars US. Commentant le marché de l'automobile, le DG de Renault-Algérie tient à préciser que c'est le secteur qui est en avance par rapport aux autres dans le cadre de la “migration” que suit actuellement l'économie nationale. Son confrère M. Morel le qualifie de marché de prix qui explose. Un avis partagé par M. Omar Rebrab concernant le boom enregistré par le marché. Toutefois, le DG de HMA a préféré mettre l'accent sur les difficultés rencontrées dans l'exercice de ses activités, notamment la lancinante problématique du foncier auquel font face de nombreux investisseurs. Cette question a fait l'unanimité au sein des intervenants. Abordant la question de l'importation des véhicules de moins de trois ans, M. Omar Rebrab précisera qu'il “existe un lobby derrière”. Les concessionnaires revendiquent, par ailleurs, l'organisation du Salon de l'automobile une fois tous les deux ans pour pouvoir montrer au public leurs diverses nouveautés. B. K.