Le prince héritier saoudien, Sultan Ben Abdel Aziz, a annoncé, dans des déclarations publiées ce dimanche matin, l'éclatement de la force conjointe des six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), près de 20 ans après sa création et qui a prouvé son inefficacité. «Chaque Etat prend en charge sur son territoire les troupes qu'il a consacrées au Bouclier de la Péninsule», et un commandement central sera désigné au secrétariat général (du CCG)... et organisera des man?uvres périodiques entre les forces des six pays membres, a déclaré le prince sultan, également ministre de la Défense. Cité par l'agence officielle Spa, le prince sultan, a expliqué que «chaque Etat sera ainsi responsable de ses propres troupes, et en cas de besoin, ces troupes seront placées sous la direction du commandant du Bouclier de la Péninsule qui sera désigné ultérieurement». Cette restructuration du Bouclier de la Péninsule, créé en 1986 et stationné à Hafr Al-Baten, dans le nord-est de l'Arabie saoudite, a été proposée par le roi Abdallah du royaume saoudien à ses pairs du CCG qui «l'ont soutenue», a ajouté le prince sultan. Le CCG (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Bahreïn et Qatar) avait pourtant prévu ces dernières années de renforcer le Bouclier de la Péninsule, qui comptait 5 000 hommes, pour porter ses effectifs à 22 000 hommes. Le Bouclier de la Péninsule avait prouvé son incapacité à faire face à l'invasion irakienne du Koweït en août 1990 et les monarchies du CCG avaient dû faire appel à une coalition internationale conduite par les Etats-Unis pour mettre fin à sept mois d'occupation irakienne de l'émirat.