Le président élu de la Bolivie, le socialiste d'origine indigène Evo Morales, a annoncé sa décision de revoir à la baisse de 50 % les salaires du président, de son vice-président, des ministres et des parlementaires. «C'est une révolution démocratique et nous serons responsables (de nos actes) devant le peuple bolivien», a expliqué M. Morales pour qui il faut un «partage de la situation économique du pays», le plus pauvre d'Amérique du Sud. Son salaire devrait tomber «entre 14 et 15 000 boliviens soit 1 800 dollars», a indiqué le futur premier président indigène de Bolivie, qui prendra ses fonctions le 22 janvier. Les salaires des 157 députés suppléants seront supprimés. Ces coupes sombres permettront d'alimenter un fonds social destiné à employer davantage de personnel pour la santé et l'éducation.