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Les raisons de la colère
Publié dans El Watan le 15 - 09 - 2008

Le climat prévalant en Amérique ressemble à celui des années soixante-dix avec ce bouillonnement d'idées mettant en cause l'ordre établi. Sauf que durant ces années-là, le parcours finissait dans le sang avec l'intervention des militaires. C'était l'époque des coups d'Etat et des dictatures. Cette fois encore, ce sont les mêmes idées, concrétisées dans la majeure partie des cas comme au Brésil, au Chili, au Venezuela, au Nicaragua et en Bolivie par le recours aux urnes, comme il y a près de quarante ans.
C'est dans ce dernier pays que le président Evo Morales se rend compte à quel point la distance séparant l'urne du plein exercice du pouvoir peut être longue et qu'il faut affronter de sérieux obstacles. Il est passé à l'acte, se permettant au passage de convoquer les électeurs pour confirmer son choix de Constitution socialiste. « Cette révolution démocratique et culturelle, il faut la terminer », a-t-il lancé, hier, au moment même où l'ambassadeur américain en Bolivie regagnait son pays après avoir été déclaré persona non grata.
Les voisins vénézuelien et hondurien ont décidé d'en faire autant, donnant une dimension régionale à cette crise. Fort aussi des différents soutiens à la démocratie bolivienne comme il l'appelle lui-même, Evo Morales, premier président indigène, a souligné que le renvoi du diplomate accusé d'avoir outrepassé ses prérogatives « obéit à la lutte des peuples indigènes, pas seulement en Bolivie, mais dans toute l'Amérique latine, qui ont combattu pendant 500 ans tous les empires ». Et d'asséner que « là où il y a l'empire, il n'y a pas de développement ». Le programme de M. Morales prévoit la redistribution des terres dans son pays, le plus pauvre d'Amérique latine. Au Brésil, Lula a été élu sur cette base et au Nicaragua, les Sandinistes n'ont pas eu beaucoup de problèmes pour venir au pouvoir qu'ils exercent de manière presque continue depuis 1979.
Et au Chili aussi, ainsi que dans d'autres contrées du sous-continent où se déroulent des révolutions silencieuses, même si, dit-on souvent, depuis que les conflits ne sont plus d'ordre idéologique, cette ère serait révolue, mais la normalisation par le libéralisme a marginalisé des populations entières. La Bolivie ne devient donc que l'élément déclenchant de cette vague de contestation et cela suppose l'existence de causes profondes, comme l'absence de développement ou, plus grave encore, la persistance d'un système de domination que Morales appelle « l'empire » et qu'il a pris soin d'identifier. Plus clairement, c'est une démarche vers la justice et l'existence. Et contrairement aux coups de force, ce besoin s'exprime par les urnes. C'est aussi cela la démocratie.


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