Discours n Le sixième invité du forum Echibek a été l'ex-entraîneur de l'Equipe nationale et du temps du Jumbo-Jet (JSK), Mahieddine Khalef. Il a parlé de tout ce qui a trait au football national et aux multiples problèmes qui le rongent. Pour lui, la réforme sportive de 1977 a porté ses fruits quelques années plus tard avec la mise sur pied d'une très bonne équipe nationale junior qui a participé au Mondial de Tokyo en 1979. C?était la seule participation des Algériens en Coupe du monde dans toutes les jeunes catégories. «A cette époque, on organisait des stages à l'étranger pour toute les catégories. Nous n'avions pas honte de notre niveau et on forçait le respect des autres nations», a déclaré Khalef concernant cette période qu'avaient vécue le sport en général et le football en particulier. Selon lui, l'école militaire de l'éducation physique avait contribué à la mise sur pied d'une grande équipe nationale, et l?EN militaire à l'éclosion de grands talents du football national. «Hélas, tout ce qui a été consenti durant cette période s'est envolé après que d'autres considérations se sont mêlées au football. On a délaissé la formation et tous les présidents des clubs couraient derrière les meilleurs joueurs pour sauver leur tête.» Pour l'ex-entraîneur des Verts, il est primordial de réfléchir sur une politique adéquate pour sortir le football national de son marasme. Il faut que tout aille dans un sens qui profite à l'équipe nationale. «Une politique spéciale pour l'équipe nationale, un budget spécial et des moyens spéciaux. Le championnat national et tous les clubs doivent travailler pour l'intérêt suprême de cette équipe nationale. Il est inconcevable d'arrêter les dates du programme du championnat avant celles des stages de l'Equipe nationale. On fait du remplissage puisqu'on programme les stages de l'EN en fonction des journées creuses.» Khalef estime qu'il est impératif de consacrer une semaine chaque mois pour l'équipe nationale. Cela permettra d'élever le niveau des joueurs qui ne travaillent pas assez dans leurs clubs respectifs. L'ex-sélectionneur national a aussi avoué qu'il s?attendait au naufrage de L?EN après la CAN-2004 en Tunisie. «La performance des Verts lors de cette Coupe d'Afrique était beaucoup plus liée au fait qu'elle s'était déroulée dans un pays voisin. La présence du public a largement contribué aux performances des coéquipiers de Beloufa. Il y avait des choses positives et d'autres négatives, mais au lieu de tirer quelque chose de bon de cette équipe-là, les responsables du football à cette époque continuaient à travailler dans la médiocrité.» Khalef n?a pas omis d?évoquer sa relation avec la JSK et ce qui s'est passé l'été dernier lorsqu'on a voulu renverser Hannachi. «La JSK est mon club de toujours. J'y ai passé 22 ans, donc il fallait que j'intervienne pour essayer de sensibiliser les gens pour qu'ils se mettent derrière ce club qui représente une région très importante du pays.»