L'ex-entraineur de l'EN revient sur la scène. Si des personnalités du mouvement sportif national suscitent toujours de l'intérêt auprès de la presse et de l'opinion publique nationale, Mahieddine Khalef fait incontestablement partie de cette frange qui ne peut laisser indifférent tant ses prises de position concernant la gestion du football, en particulier, demeurent intactes. L'ancien entraîneur des Verts et de la JSK qui a toujours refusé de cautionner la gestion actuelle du football algérien et conditionné son retour aux affaires du sport-roi par un changement radical, est revenu cette semaine à l'occasion de la tenue des travaux du Forum des sportifs algériens, à l'hôtel Sofitel, où il s'occupe désormais du département technique, pour dire ce qu'il pense encore une fois, du football national, de la nomination de Georges Leekens à la tête de l'Equipe nationale et surtout des raisons qui l'ont poussé à rejoindre le Forum des sportifs algériens. Pourquoi Khalef Mahieddine a-t-il refusé la proposition de l'ancien bureau de la FAF de prendre en main les destinées de l'Equipe nationale? Voilà une interrogation à laquelle Mahieddine Khalef veut apporter un éclairage. Car, pour lui, on a voulu faire croire à l'opinion publique que Khalef a refusé de prendre l'Equipe nationale. Tout en mettant l'accent sur son sérieux et son honnêteté, Khalef estime que lorsqu'il a été sollicité par la FAF, c'est en partie pour répondre aux doléances de l'opinion publique qui réclamait avec insistance son retour. L'ancien entraîneur national dira à ce sujet qu'il allait accepter de retourner aux affaires du football pour imposer ensuite sa vision des choses. Il précisera, à cet effet, qu'il n'avait pas l'intention de revenir uniquement en tant qu'entraîneur national, mais avec un certain pouvoir de changer les choses. Pour lui, il faut avoir les mains libres pour revoir ce qui n'allait pas. En fait, c'était une de ses conditions. De plus, dira-t-il, le plus important n'était pas seulement de s'occuper de 20 joueurs de l'Equipe nationale, mais étant un homme de football national, il fallait avoir une certaine emprise sur ce même football avec la collaboration de certaines personnes du mouvement sportif national pour redresser la barre. Malheureusement, indiquera Khalef, ma vision des choses et celle du président de la FAF de l'époque étaient totalement contradictoires. A propos de la nomination de Georges Leekens à la tête de l'Equipe nationale, Mahieddine Khalef estime que le football national n'est pas une affaire de la FAF uniquement mais de tout le monde. Pour le sélectionneur national Leekens, Khalef précisera que le choix de ce dernier est de s'occuper seulement de la sélection qui émane des clubs nationaux ou étrangers. De plus, il n'est, selon l'ancien entraîneur national, que pour l'immédiat et s'il peut réussir durant ce laps de temps à faire des résultats, cela ne veut pas dire qu'il pourra apporter grand-chose au football algérien parce qu'il ne peut pas s'occuper de la formation et de tout ce qui se passe en bas. Pour Khalef, avec la nomination de Leekens, on est en train de faire de la confusion entre la mission de l'entraîneur national et les prérogatives de celui qui veut redresser le football national. Mais comment sortir de la crise que traverse le football national? Mahieddine Khalef n'ira pas par trente-six chemins pour dire qu'il y a aujourd'hui un choix à faire. Soit prendre, par exemple, la réforme sportive de 1977 comme base pour relancer le football algérien, soit suivre l'exemple de certains pays africains comme le Cameroun et le Sénégal qui misent sur un groupe de joueurs pris en charge totalement par des équipes professionnelles pour faire des résultats à l'instar des joueurs de l'équipe du FLN des années 50 qui, s'il n'y avait pas la Guerre de libération, aurait pu gagner plusieurs coupes d'Afrique et jouer les premiers rôles en Coupe du monde. Pour Mahieddine Khalef, l'équipe du FLN constitue une référence aujourd'hui pour les équipes africaines qui axrrivent à obtenir des résultats. Aujourd'hui, on est à la croisée des chemins.