Ce Centre régional d'education physique et sportive a connu ses heures de gloire et pourrait en avoir bien d'autres, car situé dans un cadre naturel paradisiaque offrant des conditions idéales de séjour et d'entraînement pour nos sportifs contraints d'aller à l'étranger à coups de devises. Des rayons de soleil crevant les nuages font scintiller la ville de Annaba comme un diamant serti entre la mer et la montagne. A mesure que l'on prend de l'altitude sur la route menant à Seraïdi et aux monts de l'Edough qui culminent à plus de 1000 m, elle apparaît plus petite, plus compacte, plus blanche. Un spectacle grandiose s'offre aux yeux des voyageurs habitués à la grisaille et au béton. C'est dans ce site paradisiaque que se trouve le Centre régional d'Education physique et sportive (Creps) de Annaba, ou ce qui reste de l'ancien complexe sportif de haut niveau datant de l'ère coloniale, et composé de terrains de football, de basket, d'une salle omnisports pour toutes les disciplines de l'athlétisme, d'une piscine et de nombreuses commodités et facilités d'hébergement et de loisirs, un complexe dont le sol a été foulé par les plus grands athlètes nationaux depuis l'indépendance, mais qui s'est dégradé au fil des ans, subissant les affres de la mauvaise gestion, de l'indifférence et de l'abandon, pour finir aujourd'hui squatté, depuis 2003, par une cinquantaine de familles qui ont fui le terrorisme qui sévissait dans la région de Aïn Berbar, l?une des communes de Seraïdi.