Si la plupart des nouveaux prénoms sont simples, certains, et ils sont très utilisés, sont composés. Alors que dans la nomenclature traditionnelle les prénoms composés sont essentiellement des noms divins formés avec la particule ?Abd (esclave, serviteur) : Abdallah, Abdelmalek, etc., ou du nom du Prophète et d?une épithète laudative (Mohamed El-Amine, Mohamed Salah, etc.), aujourd?hui, on assiste à la multiplication des formants. La série des composés en dinn (foi, religion) avec les classiques Azzedine, Zineddine, Nourredine, s?est enrichie de quelques unités nouvelles : Seifeddin (épée de la religion), Charaf Eddin (honneur de la religion), Imad Eddin (pilier de la religion), Baha Eddin (splendeur de la religion), etc. Des prénoms, courants à l?époque classique, comme Chemseddine (soleil de la foi), peu répandus en Algérie, sont devenus d?un usage courant. Les prénoms féminins composés sont plus rares, mais on en relève quelques-uns. Ainsi, le traditionnel Hayat, littéralement «vie», s?est modernisé en Hayat Eddine (vie de la religion). On relève aussi, pêle-mêle Basmat Al-Dunia (sourire du monde, de l?univers), Basmat El-Huda (sourire de la bonne direction, la voie droite de la religion), Nur Al-Huda (lumière de la bonne direction), etc.