Il faut signaler que tous le noms de Dieu ne sont pas repris comme prénoms. C?est le cas de Awal et Akhir, Le Premier et le Dernier, qui figure pourtant dans la sourate 57, verset 3. Ce nom signifie que dans la mesure où Dieu est le premier des êtres à exister, il n?a donc pas de précédent, et il sera le dernier, il n?aura donc pas de suivant. D?autres noms, qui sont en fait des attributs, ne sont pas non plus repris comme prénoms composés de ?abd «serviteur, esclave», qui marque dans l?onomastique le rapport avec le nom divin. C?est le cas de Khaled «éternel», la forme Abd El-Khaled (serviteur, esclave de l?Eternel) n?étant attestée ni en Algérie ni ailleurs. En revanche Khaled existe en tant que prénom indépendant : Khaled, féminin Khalida. Le mot est pris ici en tant que qualificatif et non en tant qu?attribut divin, «l? éternité» dont il s?agit étant, ici, entendue au sens de «renommée, permanence» et non de khuld, c'est-à-dire de «pérennité», d?«immortalité» d?«infinité» qui sont des caractéristiques exclusivement divines. On peut citer aussi l?exemple de Karim, un prénom très répandu en Algérie, avec son féminin Karima et sa variante moderne Akram. En tant que prénom issu du nom divin, on a Abdelkrim (esclave, serviteur du Très Généreux) ; la générosité dont il s?agit étant infinie, en tant que nom issu d?une épithète, on a Karim «généreux», la générosité, ici, étant synonyme de bonté, de bienveillance, de charité, des vertus toutes humaines.