Initiatives n Le secteur de la culture de la wilaya vient de bénéficier de plusieurs projets destinés à renforcer ses structures et à protéger le patrimoine historique. Le musée d?histoire et d?archéologie, une des plus imposantes de ces nouvelles structures,attend uniquement la mise en place de ses équipements pour entrer en phase d?exploitation et renforcer l?action de la maison de la culture Ali-Souaï, actuellement unique établissement d?envergure de la wilaya. Une cinémathèque a été également mise en chantier à Khenchela, qui verra prochainement le lancement des travaux de sa première bibliothèque municipale. Dans le cadre de la protection du patrimoine historique, la direction de la culture a été à l?origine d?une opération de restauration du mausolée de Cedias qui se trouve dans la région de Ouled Azzeddine et de la réalisation d?une clôture autour du palais de La Kahina, dans la commune de Baghaï. Actuellement, cette même direction chapeaute une opération de restauration des ruines de bains romains sur le site de la station thermale Hammam-Essalihine et a engagé des études pour la restauration des villages berbères de Laâmra, Djellal, Tabergda et Tizgraïne. Des opérations de rénovation et de protection de ces quatre anciens villages berbères seront en effet lancées prochainement. La nécessité de protéger et de restaurer ces vieilles bâtisses datant de plusieurs siècles est nourrie par le souci de préserver les anciens procédés de construction, tout en gardant leur cachet originel. Les travaux devront démarrer durant ce premier trimestre 2006, avec le concours d'une entreprise spécialisée dans la restauration de ces constructions en pierre, sur plusieurs étages. Le village de Tabergda, dont le site est comparable à celui des gorges du Rhoufi, dans la wilaya de Batna, est composé de constructions en pierres blanches et de toitures en tuiles romaines rouges, sur un canyon au fond duquel poussent des palmiers. Un tel site mérite d'être exploité dans le cadre du tourisme international. Khenchela compte huit sites historiques classés et 70 associations culturelles, dont la plupart en hibernation faute de ressources. Le tapis de Babar, dont la célébrité a dépassé les frontières nationales, est encore produit, à raison de 190 m2/an. Ce patrimoine mérite également d'être sauvegardé par l'encouragement des artisans et la création de microentreprises au profit de familles qui ont su garder leur savoir-faire.