De nombreuses étudiantes, interrogées sur une éventuelle installation dans la capitale à la fin de leurs études, attestent que cette intention est appréciée, voire encouragée par leurs familles qui seraient même prêtes à subventionner ce projet. Connaissant la culture et les traditions des familles algériennes issues, notamment des anciennes générations, on est en droit de se demander s?il s?agit réellement d?une révolution dans les mentalités ou d?un simple cliché. La réponse de Mohamed, père de trois filles, étudiantes universitaires, est claire : «Malheureusement, je n?ai pas les moyens de les envoyer à l?étranger pour qu?elles puissent suivre des études plus approfondies. Mon soutien se limite, dès lors, à les aider à s?installer dans une grande ville du pays, et de préférence à Alger.» De son côté, Amar, qui était dans un passé récent conservateur convaincu, témoigne avec regret : «Par le passé, j?ai été contre l?envoi de mes filles à l?université. J?avais peur des mauvaises fréquentations. Aujourd?hui, je suis convaincu, par expérience, que seules l?éducation et les études sont garantes de la bonne conduite d?une femme.»