Des textes de loi «rigoureux» sont en cours de préparation pour lutter contre ces crimes économiques qui ont pris des proportions alarmantes, ces dernières années, dans notre pays. La lutte contre les fléaux économiques est appelée à s?intensifier au cours de cette année. Une série de mesures est en cours de préparation pour endiguer ces actes qui portent atteinte à l?économie et à la sécurité nationales. Réuni hier sous la présidence d?Ahmed Ouyahia, le Conseil de gouvernement a examiné et adopté un avant-projet de loi présenté par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Bélaïz visant notamment à lutter contre la fraude et le trafic de monnaie et l?émission de chèques sans provision. Ainsi, à l?avenir, les trafiquants de monnaie et les personnes qui émettront des chèques sans provision seront sévèrement sanctionnés, selon le communiqué publié à l?issue du Conseil de gouvernement. Ces mesures viennent s?ajouter à celles déjà prises, ces derniers mois, et dont les plus importantes demeurent celles relatives à la lutte contre la contrebande et le blanchiment d?argent. Dans ce sens, le gouverneur de la Banque d?Algérie, Mohammed Laksaci, a appelé, hier, mercredi, les banques et autres établissements financiers à accélérer la mise en place du dispositif de lutte contre le blanchiment d?argent et le financement du terrorisme. Outre ce dispositif adopté l?année dernière, «le Conseil de la monnaie et du crédit a édicté, le 15 décembre dernier, un règlement pour la mise en place d'un dispositif opérationnel de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme au niveau des banques, des établissements financiers et d?Algérie Poste, et des règles de bonne diligence en la matière», a rappelé le premier responsable de la Banque d?Algérie. Un règlement qui oblige les banques à «mettre en place un dispositif opérationnel de diligence, de veille et d'alerte» à même de renforcer, «d'une manière rigoureuse, le dispositif de contrôle interne», a-t-il précisé. Et d?ajouter que l?application, dès le mois prochain, du nouveau système des paiements de gros montants et des paiements urgents, suivie par la télécompensation des chèques et autres instruments de paiements, «permettra la traçabilité complète des opérations de paiement».