Qu?est ce qui peut bien pousser une personne à chercher sa moitié par le biais des annonces ? Madame Mounia, qui a animé la rubrique «Premiers pas» du quotidien L?Authentique de 1995 jusqu?au début de l?année en cours, répond à cette interrogation en affirmant : «Il y a beaucoup de personnes qui sont vraiment seules : elles n?ont ni ami(e)s ni parents. De fait, elles ne trouvent que ces annonces pour les aider quand elles se décident à se marier.» Pour autant, Mme Mounia admet qu?il existe aussi des personnes qui, tout en ayant des proches et des ami(e)s, ne trouvent pas toujours dans leur entourage l?homme ou la femme qu?elles cherchent. Dès lors, les annonces se présentent pour elles comme un moyen de connaître d?autres personnes à même de leur plaire. Cela dit, les femmes qui cherchent à se marier par l?intermédiaire des annonces «sont, en général, âgées entre 28 et 50 ans», note Merzak, qui gère le courrier des lecteurs au niveau de L?Authentique. S?agissant des hommes, ils sont de tous les âges, ajoute-t-il tout en signalant qu?«il y a même des vieillards qui, à l?image de cet homme né en 1925, envoient des annonces dans l?espoir de trouver une épouse». Sur un autre plan, ces candidats au mariage ont, pour la plupart, une bonne situation sociale. C?est du moins ce qui se dégage de la lecture des annonces que publie régulièrement la presse nationale. Il est vrai que pour aspirer à fonder un foyer dans notre pays, il est impératif d?avoir un emploi stable et, à un degré moindre, un logement. Résultat : il est rare de trouver des personnes au chômage cherchant à se marier. En tout cas, dans les annonces des journaux, la plupart des prétendants au mariage ont un bon statut social : ils sont fonctionnaires, médecins, enseignants, commerçants? Par ailleurs, et d?après Merzak, les annonces de mariage que reçoit L?Authentique proviennent des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Alger, «où notre journal a beaucoup de lecteurs», explique-t-il.