Bilan n Pas moins de 530 affaires ont été transmises à la justice par les services des douanes depuis 2001, a révélé, hier, Sid Ali Lebib, lors du forum de l?Entv. Le patron des douanes a précisé que 100 cadres douaniers, dont sept directeurs régionaux impliqués dans ces affaires, ont été définitivement révoqués pour corruption et complicité. Interrogé sur le contentieux des métaux ferreux et non ferreux, M. Lebib, qui intervenait hier au forum de l'Entv, a affirmé que 50 dossiers ont été introduits devant la justice et que des douaniers peuvent être impliqués dans des affaires. Il a ajouté que ce problème est dû également au mauvais contrôle des banques dans le rapatriement des devises. A ce propos, il a déclaré que les auteurs de transferts illicites de devises seront poursuivis pour faux et usage de faux. Concernant l?implication des douanes dans les opérations frauduleuses, le DG a reconnu l?existence de quelques cas que son institution a recensés. Toujours dans le cadre du trafic, l?hôte de l?Entv a affirmé que certaines entreprises étrangères sont autorisées par les autorités algériennes à importer des biens d?équipements qui doivent exclusivement servir à la réalisation des projets pris en charge par l?entreprise. «Mais, à la suite de nos investigations, dit-il, il s?est avéré que certaines entreprises importent des équipements pour les louer ou les vendre. Ce qui constitue un contentieux.» Et de citer, sans la nommer, une société multinationale encourant une amende de 120 milliards de dinars. Toutefois, le DG des douanes a indiqué que cette société a reconnu ses torts et a accepté de payer une amende. En outre, le DG des douanes est revenu sur la question de transfert illicite de devises dans lequel les banques ont été défaillantes en annonçant qu'«un délai de 120 jours est accordé aux auteurs pour rapatrier les fortes sommes transférées grâce à la minoration des valeurs dont ils sont à l?origine». Le conférencier a laissé entendre que ces derniers seront poursuivis en justice au cas où ils feraient une entorse aux lois algériennes. Aussi, s?agissant des véhicules ZH, M. Lebib a assuré que 60 % ont été déjà détruits et que le reste ira à la casse. Une entreprise privée s?en chargera. Enfin, interrogé sur la plateforme de revendications soumise par le Syndicat national des douanes, M. Lebib a déclaré que «la majorité des points inscrits dans cette plafeforme a été réglée par l?administration douanière et le ministère des Finances», tout en précisant que la «question des salaires relève de la tripartite».