Position Le DG de la Douane a rappelé la saisie de vrais-faux documents en provenance de certaines préfectures françaises par les services de la police dans la wilaya de Tizi Ouzou. Alertée par le danger de telles pratiques, la Douane a demandé, il y a quelques années, au ministre des Finances, selon Lebib, invité du forum de l?Entv hier, l?annulation de l?importation des véhicules de moins de trois ans. A ce propos, le DG des Douanes a avancé que «lors de la prochaine loi de finances complémentaire ou la loi de finances pour l?année suivante, nous déciderons de l?annulation de l?importation des véhicules de moins de trois ans». Lebib est, par ailleurs, revenu sur le dossier des exportations des métaux ferreux et non ferreux pour souligner : «Le dossier relève maintenant de la compétence de la justice qui fait son travail.» Le premier responsable de la Douane a pointé un doigt accusateur vers les médias nationaux qui seraient à l?origine des refus de réponse de la part des étrangers dans le cadre de ce dossier. Sur un autre registre et concernant les accords d?association avec l?Union européenne et l?adhésion à l?OMC, Lebib a affirmé que son institution est prête à fonctionner selon les normes internationales. D?ailleurs, «le nouveau texte du Code des douanes est, depuis quatre ou cinq mois, au niveau du secrétariat général du gouvernement. Il sera soumis à l?APN dans peu de temps», a-t-il annoncé. Toujours dans le même contexte de la réorganisation de l?institution des Douanes, Sid Ali Lebib, son directeur général depuis 2001, a insisté sur la réforme des ressources humaines. A ce propos, il s?est félicité que depuis sa désignation, un code de l?étique existe. Il a souligné la formation de 2 800 agents et de plusieurs autres officiers des Douanes sur de nouvelles bases et critères internationaux. L?introduction des nouvelles technologies de contrôle et le choix de l?opération du dédouanement par la machine et non plus par l?homme, qu?il a désigné par «la cotation automatique», vont venir à bout, selon le DG des Douanes, de la corruption, de la fraude et des fausses déclarations qui ont entaché l?institution. Cependant, il a noté que «la corruption est l?apanage de toutes les institutions, elle est plurisectorielle, mais les degrés sont fluctuants». Il a déclaré donc : «Ne diabolisons pas la douane» bien qu?elle reste un «lieu de tentations» et que «la corruption en douanes est internationale». Il a souligné que «le corrupteur est l?agent causal de la corruption». Il a récusé la seule responsabilité de la douane dans les affaires de corruption. Pour lui : «A chaque fois qu?il y a fraude, c?est toute la chaîne du commerce extérieur qui est impliquée.»