Résumé de la 5e partie n John Christie est soupçonné d?être un tueur en série. L?homme, qui a pourtant été mis en cause trois années plus tôt dans une affaire de meurtre, n?a pas été inquiété. Un innocent a-t-il été condamné à sa place ? L?immeuble du 10, Rillington Place est fouillé de fond en comble, on sonde les murs et les parquets de chaque appartement puis on fouille le jardin. On y découvre un squelette et un crâne calcinés puis, à quelques mètres de profondeur, d?autres ossements. Il s?agit là des plus anciennes victimes, celles retrouvées dans l?appartement étant plus récentes. La police conclut que le meurtrier est un détraqué mental et que le besoin de tuer, chez lui, devient de plus en fort. Il faut donc le retrouver avant qu?il ne fasse d?autres victimes. L?enquête révèle que Christie a quitté la maison il y a une semaine, en disant à ses voisins qu?il partait rejoindre sa femme, installée, depuis Noël 1952, chez sa s?ur, à Birmingham. On l?a vu partir avec une valise, accompagné de son chien. On doit découvrir un peu plus tard que le cadavre trouvé sous le plancher est celui de l?épouse de Christie, Ethel. On sait déjà, depuis l?affaire Evans, que Christie a commis des larcins et qu?il a même été condamné pour violence. Il a été policier durant la guerre puis il a travaillé dans une société de transport et il a fait de la photographie. La photographie que l?on a de lui montre un quinquagénaire plutôt réservé, maigre, le front dégarni. Les voisins interrogés pensent qu?il s?agit d?un homme tranquille et qu?il vivait avec sa femme qui était, également, sans problème. Cependant, le bruit court dans le quartier que le couple pratiquait des avortements clandestins, ce qui explique qu?il ait toujours disposé d?argent même quand Christie était sans travail. On se rappelle qu?Evans avait révélé que sa femme était morte au cours d?une séance d?avortement, pratiqué justement par Christie, mais personne ne l?avait cru. Aujourd?hui, l?idée apparaît plausible et on se demande si les cadavres retrouvés dans la maison ne sont pas ceux de clientes qui auraient succombé à des avortements ratés. Mais Scotland Yard préfère privilégier la piste du meurtrier en série. La photographie de Christie est publiée dans les journaux. A Londres, c?est la psychose : on craint que l?assassin, caché quelque part, surgisse à tout moment et frappe. Au 10, Rillington Place, c?est la panique. On a l?impression, bien qu?on n?ait pas retrouvé d?autres cadavres, qu?on marche sur des corps et qu?on dort avec des cadavres. On a peur aussi que Christie, mû par son instinct meurtrier, ne revienne sur les lieux de ses crimes pour en commettre d?autres. La peur devenant insupportable, Scotland Yard fait évacuer les locataires de l?immeuble et les fait reloger dans des hôtels. Pour être sûr qu?il n?y a pas d?autres cadavres, on démantèle l?immeuble, on le fouille, centimètre par centimètre. Mais le plus important désormais est de retrouver Christie ! Aucune preuve ne pèse sur lui et tant qu?on ne l?a pas retrouvé et interrogé, on ne peut l?accuser de quoi que ce soit, mais, pour tous, sa culpabilité ne fait pas de doute. Et si Christie est coupable, il y a de fortes chances qu?Evans soit innocent? On a peut-être envoyé un innocent à la potence ! (à suivre...)