Résumé de la 7e partie n La police procède à l?arrestation de John Christie, qui errait, hagard, dans les rues de Londres. L?inspecteur Griffin inculpe John Christie du meurtre de sa femme, Ethel, dont le corps a été identifié parmi les victimes retrouvées dans son ancien appartement. Il a certainement tué les autres femmes mais en Angleterre, on ne peut être inculpé que d?un seul meurtre à la fois. L?arrestation de Christie apporte un grand soulagement dans le pays, mais alors qu?on se réjouit d?avoir mis hors d?état de nuire un dangereux criminel, quelques-uns commencent à se poser une question : Timothy Evans, exécuté trois années plus tôt sur le témoignage de Christie, était-il innocent ? Mais ni la justice ni la police ne veulent encore se poser cette question, encore moins y répondre. Pour le moment, il faut d?abord établir la culpabilité de Christie, obtenir des aveux. Le 2 avril 1953, il subit son premier interrogatoire au tribunal de première instance du district occidental de Londres. «John Christie, reconnaissez-vous avoir assassiné votre épouse Ethel ?» Il regarde, hébété, le juge qui l?interroge. «Me comprenez-vous, John Christie ? Dans le cas affirmatif, reconnaissez-vous avoir tué votre épouse et dissimulé son corps dans le parquet de votre appartement ?» La question est répétée une deuxième, puis une troisième fois. Christie va bredouiller quelques mots, mais il ne dit ni oui ni non et il en fera de même pour les autres questions qui lui seront posées. Finalement, on le fait conduire à l?infirmerie où on lui prodigue des soins. Au fil des jours, sa santé s?améliore, il devient plus lucide. Au fur et à mesure que l?instruction avance également, on commence à établir un lien entre lui et Timothy Evans, exécuté trois années auparavant. Comme Christie a été accusé par Evans d?avoir provoqué la mort de sa femme, dont il s?est accusé au début, on se demande maintenant s?il n?a pas dit vrai. Christie n?a encore rien avoué, mais on est presque certain qu?il est l?auteur de plusieurs meurtres? Alors, le meurtre de la femme d?Evans et celui de sa fille peuvent lui être imputés. Un tueur en série n?est pas à un crime près. Une autre question : Christie a-t-il tué de sang-froid ou est-il un détraqué qui tue sans se rendre compte de ce qu?il fait ? Dans le premier cas, il serait condamné à mort ; dans le second, on l?enverrait finir ses jours dans un asile psychiatrique? Pour le moment, les psychiatres qui l?examinent ne se décident pas à trancher : Christie n?est pas dans un état normal mais rien ne prouve qu?il ne simule pas la folie pour sauver sa tête. L?avocat qui lui est commis d?office, lui, plaide la folie meurtrière. Autrement dit, il est totalement irresponsable. Le même avocat va insister sur le fait qu?il a été gazé au cours de la Première Guerre mondiale et qu?il est resté aveugle pendant près de six mois, ce qui lui a causé de profonds troubles psychiques. Depuis, sa santé physique et mentale a toujours été fragile. (à suivre...)