Résumé de la 3e partie n Reconnu coupable du meurtre de sa femme et de sa fille,Timothy Evans est condamné à mort et peu après exécuté. Trois années ont passé et le 10 Rillington Place, après avoir défrayé la chronique londonienne, retombe dans l?anonymat. L?appartement de Evans a été fermé et, depuis, n?a plus été habité, quant à John Christie, il a continué à résider dans le sien jusqu?au mois de mars 1953, date à laquelle il a déménagé. Ce 25 mars, justement, le nouveau locataire, Paul Brown, est occupé à nettoyer les lieux. On ne peut pas dire que l?ancien habitant était soigneux. Le papier peint est arraché en partie et le parquet est, par endroits, comme soulevé. Il va falloir retaper l?appartement, à commencer par les murs qu?il faut débarrasser de ce vieux papier peint. M. Brown, armé d?un seau d?eau, d?une éponge et d?une raclette s?active à arracher les pans de papier peint. Ce n?est pas une couche de papier qu?il faut enlever mais plusieurs : les propriétaires successifs ont placé, chacun, le leur, de sorte qu?au fil du temps, les couches se sont superposées les unes sur les autres. Voilà qu?en maniant sa raclette, M. Brown entend sonner creux. Il donne des petits coups avec le manche et ça sonne toujours creux. Il gratte et il met au jour une sorte de planchette. Il y a là, caché dans le mur, un placard. «Un placard secret !» Que peut-il bien renfermer ? Quel secret a-t-on caché derrière ces planches que M. Brown entreprend d?arracher une à une ? Dès que l?ouverture est dégagée, une sorte de grand paquet, enroulé dans une couverture, tombe. M. Brown se baisse et pousse un cri d?horreur : le paquet renferme un cadavre, un corps de femme en état de décomposition avancée ! L?homme se précipite au poste de police et quelques instants après, il revient, accompagné de plusieurs policiers, dont l?inspecteur Griffin. L?inspecteur jette un coup d??il sur le cadavre posé sur le sol et demande à M. Brown. «Avez-vous inspecté le placard ? ? Non, avoue l?homme, encore en proie à l?émotion. J?ai été surpris par la chute du cadavre que j?ai presque reçu dans les bras et j?ai couru vous informer.» L?inspecteur arrache les planchettes encore collées au mur et regarde à l?intérieur du placard, qui est plus profond qu?il n?en paraît. «Il y a quelque chose à l?intérieur», dit-il. Les policiers tirent d?autres corps, des femmes également, enveloppés dans des couvertures. L?inspecteur remarque que le plancher est, par endroits, soulevé. Il ordonne aussitôt aux policiers d?arracher le lino qui le couvre. Un quatrième cadavre est exhumé. Le pauvre M. Brown, qui a cru trouver refuge dans un immeuble paisible et peu coûteux, est horrifié. Il ne l?aurait certainement pas loué s?il avait deviné ce qui s?y cachait. Cette maison, que la presse britannique va appeler la maison des horreurs, va servir de décor à l?une des plus grandes affaires criminelles anglaises du XXe siècle. (à suivre...)