Résumé de la 6e partie n John Christie est-il le tueur du 10, Rillington Place de Londres ? Il est activement recherché par Scotland Yard, en ce printemps 1953. Le 1er avril, à six heures du matin, un homme très ému fait irruption au commissariat de Notting Hill. «Je viens de voir Christie !», annonce-t-il au policier. Le portrait de l?homme a été largement diffusé dans la presse, mais on ne croyait pas le retrouver si proche du lieu où il activait. «Vous êtes sûr qu?il s?agit bien de lui ? ? Bien sûr, dit l?homme, je le connais bien ! Mais il faut faire vite, je l?ai vu prendre place à l?arrière d?une camionnette? A l?heure où je vous parle, il est peut-être parti !» En effet, le temps d?arriver à l?endroit où John Christie a été vu, il avait disparu. Mais maintenant qu?on sait qu?il est revenu à Londres, la police sera sur ses gardes. Le policier Thomas Ledger, qui fait sa ronde près du pont de Putney, est justement sur ses gardes. Cet homme, accoudé au parapet du quai de la Tamise, lui semble bizarre. Il regarde les dockers qui chargent et déchargent les péniches, mais son regard semble lointain, presque hagard. Il plonge la main dans la poche et sort la photo qu?on lui a remise ce matin : la photo de John Christie, activement recherché par la police. L?homme qu?il a en face de lui est plus maigre que celui qui est représenté sur la photo, mais il lui ressemble beaucoup. Il s?en approche, l?homme ne semble pas le voir. Il le touche à l?épaule. Il sursaute, regarde l?homme de loi et frémit. «Monsieur, voulez-vous me montrer vos papiers ?» L?homme bredouille quelque chose mais ne tire aucun papier. «Vous n?avez pas de papiers, dit le policier, vous pouvez me dire votre nom !» L?homme ne répond toujours pas. «Vous êtes John Christie, n?est-ce pas ?» L?homme fait un signe affirmatif de la tête. «Voulez-vous m?accompagner de votre plein gré au commissariat ?» Nouveau signe de tête affirmatif. A ce moment-là, passent deux policiers dans une voiture de service. Ledger les arrête. Il y fait embarquer l?homme et monte lui-même. Au commissariat, Christie demande un verre d?eau. «Vous n?avez pas mangé depuis longtemps, n?est-ce pas ?» Il acquiesce. Les policiers lui préparent un petit-déjeuner, thé et bacon. Il se jette dessus et, rassasié, il retrouve sa lucidité. Le bruit de l?arrestation du tueur en série a fait le tour de Londres. Plusieurs dizaines de femmes se rassemblent devant le commissariat pour crier leur indignation. Le commissaire Griffin, qui ne tarde pas à arriver, les prie de rentrer chez elles. «Christie, s?il s?agit de lui, dit-il, répondra de ses crimes !» (à suivre...)