Avec la montée de la fraude sur les chèques, les autorités monétaires ont décidé de mettre de l?ordre. Ainsi, le chèque comportera, à partir de l?année prochaine, 20 chiffres dans le cadre de la formule «chèque normalisé». Selon une source bancaire, le chèque certifié ne sera plus en vigueur ; il sera remplacé par le chèque de banque comme seul instrument valable dans les opérations de caisse. Ce chèque, dit-on, sera délivré uniquement par le chef d?agence habilité à le donner aux clients. L?une des procédures valables actuellement est le compostage, qui consiste à apposer la mention «valable» pour tout chèque de client, ce qui permet de connaître son niveau de solde à tout moment et d?éviter le risque de «tricherie». Parallèlement à ces actions, les cartes bancaires permettront de limiter les opérations en espèces. Si trop de liquide circule sur le marché financier, cela témoigne de la faiblesse du chèque. Selon des indiscrétions, des chèques bancaires signés par des faussaires ? et bien imités d?ailleurs ? auraient été déposés dans certaines agences au bénéfice de tierces personnes sans vérification de numéros et matricules bancaires. Cette saignée fera réagir le délégué général de l?Abef, qui précise que «1400 stations pour scanner les chèques seront achetées prochainement» pour mettre plus d?ordre dans le contrôle. Les autorités monétaires vont «mettre le paquet», surtout pour la gestion des 3 millions de comptes devises dont le niveau de fraude et de falsification s?est multiplié ces cinq dernières années. Les banques attendent l?introduction du paiement électronique, en complément du chèque, pour identifier les grosses transactions. Il ne sera désormais question que de chèques et de cartes bancaires dans le futur paysage financier.