Déplacement n Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, a effectué, hier, une visite d'inspection au Nouvel institut Pasteur (Nipa) à Dely Ibrahim. A l'arrêt depuis?1985, le projet du nouvel institut est relancé par décision du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière. En application de cette décision, les travaux du Nipa ont donc repris en juillet dernier. Relevant là un défi, Amar Tou a décidé donc de rouvrir le dossier et de procéder à une évaluation à la relance des travaux. Pour cela, deux objectifs ont été fixés à savoir : «Sauvegarder et sécuriser le site et lui redonner progressivement vie», a déclaré le ministre de la Santé en marge de sa visite. Le projet, dont la conception avait démarré en 1976 avec la défunte Sonatiba, avait, au moment de l'arrêt de ses travaux 9 ans plus tard, fait couler beaucoup d'encre car ayant englouti un budget faramineux et mobilisé des moyens considérables. 31 ans plus tard, Amar Tou décide de sortir le dossier du tiroir. «J'étais dans l'obligation de reprendre ce dossier par une démarche simple : l'évaluation de l'état des lieux, la récupération du matériel et la mobilisation des équipes», a-t-il affirmé hier. Si aucun délai de réalisation n'a encore été fixé, depuis la reprise des travaux en juillet, plusieurs actions ont été réalisées tels l?étanchéité du château d?eau d?une capacité de 1000 m3, l?éclairage du site, l?installation des paillasses de laboratoires et accessoires stockés dans les conteneurs ainsi que l?aménagement de tous les espaces nécessaires aux missions de l?institut. Il est à préciser que dans le cadre des missions qui lui sont dévolues initialement, cet institut devra assurer les fonctions liées au diagnostic, à la formation et à la recherche en microbiologie et en immunologie, à la production, au contrôle et à la distribution des sérums antivenimeux, des vaccins ( antirabique, anticholérique, antivipérin et antiscorpionique) ainsi que des produits biologiques de diagnostic. Les structures créées au sein de l?institut sont le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (Lncpp) dont l'achèvement des travaux est prévu à la fin de l?année 2006, le Centre national de toxicologie (CNT) et le Centre national de pharmacovigilance et de matériaux (Cnpm). Enfin, il est à noter que les discussions ont été reprises avec les Cubains en vue d'y introduire «la production du vaccin contre l?hépatite B et la production des hémodérives», a déclaré Amar Tou.