Le dramaturge, romancier et critique, Aïssa Chreït, est revenu dimanche, à la faveur du forum (Echo de plumes), un rendez-vous bimensuel organisé par le Théâtre national algérien (TNA), sur son expérience et ses ?uvres. Le forum a été une occasion pour l'assistance d'apprécier des passages de la pièce Zerda (la fête) de Aïssa Chreït. Un texte qui évoque la réalité amère et le statut de l'intellectuel et de l'artiste. Zerda s'articule autour de trois axes. Le premier porte sur la bureaucratie. C'est l'histoire de «Taha» dont l'épouse décède en couches en raison des démarches bureaucratiques l'ayant empêché de la transporter à l'hôpital. Le deuxième évoque l'histoire du «poète» dont le dossier épineux s'alourdit de jour en jour par des papiers et doléances tandis que le troisième axe traite du «fonctionnaire» qui attend d'être promu. Dans le souci de séduire le public et pour une nécessité thématique, le dramaturge a opté pour un langage plus ou moins populaire pour parler des ambitions intellectuelles et créatives de ces trois héros qui deviennent soudain matérialistes. Ecrite en arabe dialectal, la pièce a été réécrite en arabe classique pour sa participation au concours Hassan Hassani du meilleur texte théâtral dont le prix lui a été décerné en 2003. Célèbre pour ses écrits et ses contributions créatives en matière de théâtre, Aïssa Chreït compte, à son actif, plusieurs scénarios, articles de presse et des romans.