Récital n La poésie était également au rendez-vous, hier, au Théâtre national, lors du forum L'écho des plumes. Cette rencontre bimensuelle a été animée par la poétesse et journaliste Afaf Fennouh, un après-midi durant lequel elle a lu quelques uns de ses poèmes. Tirés de son recueil Ladjiaat Houb (Réfugiée d'amour), ses poèmes ont été lus avec une voix chaude et un sourire jovial, regorgeant de sentiments sincères. Des poèmes comme La Djaoueb (Sans réponse), Baad Errahil (Après l'exil), expriment avec audace et sincérité les soucis, les souffrances et les ambitions de l'Homme dans tous les thèmes qu'elle a évoqués, tels que ceux de la femme, de la patrie et de l'amour. Par ailleurs, la poétesse a déclaré à l'occasion que la poésie et l'écriture signifient pour elle «la liberté et l'émancipation des contraintes de la vie», avant de souligner que la situation des poètes et de la poésie «l'inquiète et la porte à croire que la poésie n'intéresse pas grand monde». L'artiste rebelle a par ailleurs dit toute sa joie de voir paraître son premier recueil, mais a exprimé sa préoccupation de voir que certains jeunes créateurs font face à un embargo culturel qui empêche leurs œuvres de voir le jour, tout en formulant l'espoir que les oeuvres de ces talents de notre pays puissent enfin sortir de l'anonymat au grand bonheur des admirateurs du verbe. Elle a, en outre, insisté sur l'importance d'une critique avisée qui constitue un retour d'écho pour le créateur. S'exprimant sur l'influence de son métier de journaliste sur sa passion pour la poésie, Afaf Fennouh a indiqué que «le domaine de la presse lui a ouvert de nouveaux horizons culturels et favorisé, ainsi, son épanouissement poétique». Sur ses projets d'avenir, la poétesse confie avoir rédigé un ensemble d'œuvres littéraires, mais appréhende l'idée de les publier, estimant que «la publication d'une œuvre n'est pas une fin en soi». Ayant démontré une parfaite maîtrise du verbe, dans son fond et sa forme, la poétesse confie être une admiratrice inconditionnelle du poète Nizar Kabbani, dont les œuvres ont façonné son esprit qu'elle a enrichi, par la suite, au rythme des lectures de ténors de la littérature algérienne et arabe, tels que Moufdi Zakaria, poète de la Révolution algérienne, Zoubir Dahdouh et El-Maari. Par ailleurs, l'écho des plumes a permis à l'audience de découvrir la jeune romancière Khadidja Nemri qui a lu, à cette occasion, des extraits de son roman Souvenir du sang blanc, qui dépeint une histoire remontant à l'ère victorienne. Ainsi, l'après-midi de ce dimanche a été une occasion pour découvrir ce talent littéraire novateur qui a soigneusement choisi, pour l'assistance, des poèmes de son premier recueil Ladjiaat Houb (Réfugié d'amour), publié 2005.