Méthode n Toutes les récoltes se font tous les 9 et 12 ans en décollant les plaques de l?arbre suivant certains procédés. La récolte du liège se fait dans des conditions souvent très difficiles d?autant que la quasi-totalité des arbres est abrupte. Cela étant, l'opération se déroule dans une ambiance de liesse. Tôt le matin, les jeunes, munis de sacs à dos pleins de friandises et de victuailles, gourdes en bandoulière, rejoignent les suberaies. Une fois sur les lieux, ils se scindent en groupes de trois personnes, composés essentiellement de «démascleur», de débardeur et de défricheur. Ce dernier a pour tâche de nettoyer les tranchées. De son côté, le «démascleur» doit ôter le liège et marquer l?arbre. C?est lui, d?ailleurs, qui accomplit la tâche la plus ardue. Quant au débardeur, son rôle consiste à déplacer le liège démasclé vers les pistes carrossables où l?on peut le transporter vers les dépôts dans lesquels il sera empilé. Ce travail de fourmis est entrepris sous l??il vigilant d?un maître qui, lui, doit être un expert en la matière. Car, si une seule blessure est causée à l'arbre, celui-ci risque de ne plus jamais produire. Il peut également y avoir des répercussions négatives sur la qualité de la récolte suivante du fait que l?atteinte causée à l?arbre constitue une issue pour d?innombrables parasites. Par ailleurs, il est à noter que le chêne-liège est une espèce qui n?existe que dans le bassin méditerranéen, car le climat répond aux exigences de son peuplement. En Algérie, il s?étend le long d?une zone littorale, oscillant entre 60 à 70 km. La partie moyenne est concentrée d?Alger à la frontière tunisienne. Elle est limitée, au sud, par une ligne de Souk-Ahras, Bouira et Médéa. Toutefois, les suberaies les plus importantes se trouvent à l?Est du pays, aux environs de Béjaïa, Jijel, Collo, Skikda et Annaba, soit une superficie de 71 500 ha.