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Les dégâts des coupes illicites
Publié dans El Watan le 31 - 03 - 2005

Le liège, connu pour son imperméabilité, est actuellement exploité pour confectionner des panneaux d'isolant thermique et pour le bourrage des cloisons.
Son bois est préféré pour le chauffage car s'enflammant plus rapidement que le chêne-zen. Selon nos informations, une charge de tracteur coûte 4000 DA et chaque ménage en consomme en moyenne deux par saison. Pour le zen, des pieds-droits, d'un diamètre de 15 à 20 cm, destinés aux travaux du bâtiment ou à la construction de cabanons, sont cédés à 100 DA l'unité. « Le marché est florissant », nous indique-t-on. Autrefois, les habitants de la région ou de passage utilisaient le chêne-liège pour la fabrication traditionnelle du charbon. Lors de notre passage à Yakouren, des citoyens très au fait de toutes les activités concernant le liège et les ressources forestières (pierre taillée, bois de chauffage, liège et plantes médicinales), nous informent que « six arbres produisent un quintal de liège (tous les douze ans) alors que dans la localité de Chbel, la récolte est de 6 q ». Ce qui fait dire aux responsables de l'association écologique Afarez, que « le chêne-liège est menacé de disparition par l'homme en raison de l' exploitation illicite, effrénée et sans technicité. Le recours à des procédés non conformes, les incendies à répétition et la concurrence du zen fait craindre, à terme, le pire pour le chêne-liège ». Tout en nous faisant visiter les clairières, nées de l'acharnement néfaste des pilleurs, nos guides précisent avec désarroi que « le liège récolté illicitement est vendu 4500 DA/q et les traficants utilisent des camions frigorifiques pour transporter, la nuit, la récolte ou l'enfouissent dans des bottes de foin ». A Yakouren, on a retrouvé une forêt clairsemée et aux contours flous, tant l'espace urbanisé grignote peu à peu les parcelles naturelles. Le sous-bois est, par endroits, pollué de multiples décharges sauvages souvent en amont d'un cours d'eau, des troncs d'arbres sont laissés au sol. Dans la localité, l'exploitation du chêne-liège est vieille de près d'un siècle. Quelques anciens exploitants qui ont abandonné cette « activité », ajoutent que « dans les années 1980, il suffisait d'une déclaration sur l'honneur et de deux témoins pour attester de la possession d'une plantation de chêne auprès des services de la mairie et se faire délivrer par la conservation des forêts une autorisation d'exploitation ». « Dans les années 1990, il était obligatoire d'avoir un certificat de possession ou un acte de propriété de son terrain pour avoir une autorisation d'exploitation », précisent nos interlocuteurs. L'un deux nous avoue avec hésitation : « Lorsque la quantité est minime (moins de 100 sujets), l'exploitant avait recours au domaine public pour agrandir la récolte et la faire écouler dans le circuit de manière illicite ». Le liège de haute qualité est aussi utilisé pour fabriquer des ruches pour l'apiculture, vendues à 3000 DA. D'autres objets domestiques sont également fabriqués : les cuvettes pour faire sécher les figues ainsi que des pots de fleurs ornementales. On élabore aussi des plaques d'isolants pour tapisser les parois internes de certaines constructions. La collecte du liège est répartie de telle manière à avoir un coût de revient de 2000 DA/q. Les soumissions lors des ventes atteignent parfois les 12 000 DA. 3 ouvriers travaillent sur 40 arbres : deux pour l'extraction et une personne pour le débardage du liège récolté. Lorsque l'exploitation est illicite, témoigne-t-on, le stock est vendu sur place en pleine forêt à 4000 dinars le stère. Il est acheté par des revendeurs venant de plusieurs wilayas. Selon, le conservateur des forêts, les textes reglementaires régissant le secteur, notamment la loi 84-12 du 24 juin 1984, ont laissé la porte ouverte aux pratiques délictueuses. Les voleurs de liège, lorsqu'ils se font appréhender, s'en sortent souvent avec des amendes de quelques centaines de dinars seulement, et cela n'a aucune commune mesure avec les dégats occasionnés à la forêt. En ce sens, nos interlocuteurs nous informent qu'un nouveau texte, portant code forestier, est en gestation. Cette nouvelle loi serait plus repressive en matière de délits forestiers. Par ailleurs, pour une meilleure couverture de l'espace forestier, une nouvelle organisation administrative et opérationnelle du secteur des forêts se fera par l'augmentation du nombre de circonscriptions forestières. Pour l'heure, la conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou dispose de quatre circonscriptions subdivisées en onze districts, eux-mêmes répartis en vingt-et-un triages. Des structures qui ont pour mission de veiller à protéger les terres forestières et la valorisation des produits forestiers. L'espace rural n'est pas en reste car le secteur des forêts a pour autre vocation la promotion sociale des milieux défavorisés. Aussi, les agents forestiers comptent reprendre leurs infrastructures délaissées en raison des conditions sécuritaires des années 1990 et un nouvel équipement est annoncé pour les brigades de surveillance.

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