Echéance n L?arrivée tant attendue du tramway et du métro sonnera certainement le glas de l?«automania» responsable, selon beaucoup, de l?asphyxie actuelle. Chaque jour, chaque mois et chaque saison, le problème du stationnement en ville resurgit sous ses multiples facettes néfastes, notamment avec l'accroissement du parc roulant et du nombre d?«indus occupants» qui prennent d?assaut les entrailles de la capitale pour régler un «truc» à la banque, aux assurances, aux impôts et dans les différentes administrations domiciliées pour la plupart dans la capitale. Le problème est tel que, parfois, des automobilistes viennent et repartent sans avoir pu s'arrêter après une ronde d'une heure ! La ville d?Alger, caractérisée par l?exiguïté de ses rues et de ses ruelles par rapport au trafic automobile très dense, n?arrive plus à juguler l?important flux de circulation drainé, quotidiennement, par la concentration, à son niveau, de la grande partie des services publics et autres administrations. Aller en voiture, particulièrement au centre-ville, constitue un véritable casse-tête pour les conducteurs, notamment en l'absence d'aires de stationnement et autres parkings. Maintes fois revu, le plan de circulation de la ville n'a jamais pu être adapté à cette situation, signalent des automobilistes qui, autant que faire se peut, délaissent leurs véhicules pour emprunter les transports collectifs ou les taxis, car justement ils disent tous ne pas avoir de place où stationner. Il existe même des personnes «intelligentes» qui, pour régler un petit détail, se font accompagner par un ami ou une connaissance qui sait conduire et à qui elles donnent le volant le temps d?aller régler leurs affaires. Qu?ils viennent de l?intérieur du pays ou des quartiers périphériques d?Alger comme Bachdjarah, El-Harrach, Aïn Naâdja, Birkhadem ou Bab Ezzouar vers le centre-ville, les automobilistes font face aux mêmes multiples tracasseries quotidiennes. Le fait que l'expansion de la ville ne s'est pas effectuée de manière réfléchie a contribué à compliquer la situation. Celle-ci prenant de plus en plus d'ampleur, les pouvoirs publics ont procédé à maintes reprises à la réactualisation des plans de circulation urbaine en vue de décongestionner les principaux axes sujets à saturation. Ces mêmes responsables ont également envisagé la réalisation de parkings en ville. Toutefois, l'automobiliste ne constate aucune amélioration de la situation en raison de la mauvaise gestion du stationnement, est-il relevé. Mais outre la densité du trafic et l?augmentation effrénée du parc automobile, il y a lieu de noter le rôle des commerçants qui étalent à même le trottoir leurs marchandises en squattant une bonne partie de la chaussée par la pose de panonceaux publicitaires et autres objets. Une pratique courante, condamnable à bien des égards et qui, évidemment, gêne énormément les automobilistes en quête de stationnement.