La palmeraie de Béni-Isguen se développe tout au long de l?oued N?tissa doté de plusieurs ouvrages hydrauliques, en particulier un barrage qui permet de retenir les crues de l?oued. L?eau, ainsi recueillie, permet l?arrosage et alimente les puits. De nombreuses maisons ont été construites dans la palmeraie qui dispose, par ailleurs, d?un système de défense avec des tours de guet. Autrefois, les gardes communiquaient entre eux par un code de signaux pour signaler les crues de l?oued ou l?approche d?ennemis. Si Ghardaïa est considérée comme la capitale politique et économique du M?zab, Beni-Isguen est considérée comme sa capitale culturelle et spirituelle. C?est en tout cas la ville la plus rigoriste et la plus conservatrice des traditions ibadites. Son nom est la forme arabisée du berbère At Izoen. Il proviendrait du mot azoen (moitié) et signifierait «ceux de la moitié, les fils de la moitié» : cette étymologie serait en rapport avec le fait que la moitié de la population qui est venue, au XIVe siècle, peupler Tafilalt, serait venue de Ghardaïa. Ce nom rappelle celui de Bouzguene, en Kabylie (région d?Azgaga), que certains lisent bou-azgn (ceux de la moitié), en se référant à une division du village en deux parties.