Résumé de la 40e partie n Alvirah rassure Sondra, lui promettant de mener l?enquête pour retrouver son enfant. Sondra éclata de rire. «Vous savez, Alvirah, vous avez vraiment le don de trouver les mots qu'il faut ! ? C'est aussi l'avis de mon rédacteur en chef, convint Alvirah. Bon. Je vois le tableau. Vous vous êtes sentie obligée de réussir, vous avez obtenu cette bourse, vous avez rencontré un homme talentueux et séduisant, vous aviez à peine dix-huit ans, et vous êtes tombée amoureuse. Il vous a probablement raconté qu'il était amoureux fou de vous, et, admettons-le, vous étiez vulnérable. Vous n'aviez ni père ni mère, ni frère, ni s?ur. Seulement un grand-père qui n'était plus en bonne santé. J'ai bien compris la situation ? ? Oui. ? Nous connaissons la suite. Passons au présent. Aucune femme aussi jolie et douée que vous ne vit seule. Avez-vous quelqu'un dans votre vie ? ? Non. ? Trop vite dit, Sondra. Ce qui signifie que vous avez un petit ami. Qui ?» Il y eut un long silence. «Gary Willis. Il fait partie de l'administration de l'orchestre symphonique de Chicago, répondit Sondra à contrec?ur. Il a trente-quatre ans, huit ans de plus que moi, il est très beau, très gentil, et il veut m'épouser. ? Jusqu'ici, tout va bien, jugea Alvirah. Et il ne vous intéresse pas ? ? Si... peut-être... Mais je ne suis pas prête pour le mariage. Je ne sais plus très bien où j'en suis sur le plan émotionnel. J'ai peur qu'en me mariant, je ne puisse jamais regarder le visage d'un nouvel enfant sans me souvenir que j'ai abandonné sa grande s?ur en plein froid, dans un sac en papier. Gary s'est montré très patient et compréhensif. Vous ferez sa connaissance. Il viendra au concert avec mon grand-père. ? A vous entendre, il m'est déjà sympathique, dit Alvirah. Et n'oubliez pas une chose, quatre-vingt-dix pour cent des femmes aujourd'hui changent de mari, de famille ou de carrière. J'en parIe en connaissance de cause.» Sondra contempla le décor raffiné de l'appartement et la vue spectaculaire sur Central Park. «Que faites-vous dans la vie, Alvirah ? ? A l'heure où nous parIons, j'ai trois casquettes : gagnante du loto, détective amateur et chroniqueuse au New York Globe. Il y a trois ans, j'étais une des meilleures femmes de ménage de la planète.» Le rire de Sondra trahissait son incrédulité, mais Alvirah n'insista pas. Nous aurons tout le temps plus tard pour discuter de l'histoire de ma vie, décida-t-elle. Elles se levèrent en même temps. «Il faut que j'aille travailler, dit Sondra. Le répétiteur qui vient me faire jouer aujourd'hui a une réputation qui fait trembler les jeunes musiciens comme moi. ? Allez-y, et donnez le meilleur de vous-même, dit Alvirah. De mon côté, je vais chercher le moyen de retrouver discrètement la piste de votre bébé. Je vous téléphonerai tous les jours, promis. ? Alvirah, grand-père et Gary arriveront à New York pendant la semaine précédant le concert. Je sais que grand-père voudra se rendre à St-CIement. Il sera navré d'apprendre que le calice de l'évêque Santori a disparu. Mais au cas où nous rencontrerions le père Ferris dans l'église, voudriez-vous aller lui parIer d'abord, lui expliquer la situation et lui demander de ne pas dire à grand-père qu'il m'a vue errer dans les environs du presbytère ? ? Bien sûr.» (à suivre...)