Résumé de la 2e partie n Pour éprouver le dévouement de ses sujets qui lui ont juré fidélité et obéissance absolue, le roi de Ouargla leur demande de mettre à mort leur père. Tuer son père, l?auteur de ses jours ou désobéir au roi auquel on vient de jurer fidélité ? Le parricide est un crime atroce que Dieu ne manquera pas de châtier, mais la félonie est un autre délit grave ! Mais qui craindre, Dieu ou le roi ? Quel châtiment redouter, celui du Souverain suprême ou du souverain terrestre ? Quel cruel dilemme ! Mais si tous les sujets du roi redoutent le châtiment divin, ils redoutent encore plus leur roi, dont ils connaissent la cruauté : s?ils peuvent espérer le pardon du Tout-Puissant, il n?y a aucune clémence à attendre du roi qui se vengerait cruellement. La mort dans l?âme, chacun des hommes décide de tuer son père. Ils le font tous à la faveur de la nuit, comme pour échapper au regard de Dieu : ils se levèrent, alors que les vieillards dormaient paisiblement et les égorgèrent. Tous commettront donc le meurtre, à l?exception d?un jeune homme, qui ne parvient pas à attenter à la vie de l?auteur de ses jours. Ce n?est pas qu?il n?ait pas pensé le tuer, mais au moment où il s?est approché de la couche où il dormait paisiblement, sa main s?est mise à trembler. «Je ne peux pas !», s?est-il écrié. Son père s?est réveillé à ce moment-là et il s?est étonné de le voir, debout devant son lit, un couteau à la main. «Que fais-tu là mon fils ?» Le jeune homme a aussitôt fondu en larmes. «Ah, mon père, si tu savais? ? Mon fils, continue le vieillard, ta main tremble? ? Je suis venu t?égorger, mon père !» Le vieillard se dresse, sur son séant, effrayé. «M?égorger ? Mais quel crime ai-je commis, mon fils ? ? Aucun? C?est le roi qui l?a ordonné à tous les hommes de la ville ! ? Et qu?a-t-il donc, le roi, à exiger de ses sujets, une pareille chose ? ? Nous lui avons juré fidélité, mon père, et ce qu?il exige de nous, c?est pour éprouver notre fidélité ! Si nous ne lui obéissons pas, il nous mettra aussitôt à mort !» Le malheureux père tend aussitôt le cou à son fils. «Egorge-moi, mon fils, moi, j?ai vécu mon temps, en revanche, toi, tu es jeune, tu as des enfants en bas âge qui ont besoin de toi !» Le fils éclate en sanglots. «Non, mon père, je ne t?égorgerai pas ! Même si le roi doit me mettre à mort, je ne commettrai pas ce crime abominable !» Il lâche le couteau et pleure de plus belle. «Ton sacrifice est inutile, dit le vieillard? Demain, le roi enverra ses soldats dans chaque maison pour vérifier si on lui a obéi ou non. Ils me trouveront, ils te tueront et moi avec toi ! ? Pas si on te cache !» dit le jeune homme. (à suivre...)