Résumé de la 3e partie n Pour prouver leur fidélité à leur roi, les hommes de Ouargla acceptent de tuer leur père, à l?exception d?un jeune homme. Dès que le matin se lève, le jeune homme cache son père dans la grande jarre à grains. Le vieillard, recouvert par le grain, respire au moyen d?un roseau creux. Les soldats du roi ne le trouveront pas. On égorge une brebis dont on répand le sang dans la maison et la cour. Les soldats du roi ne tardent pas à venir pour vérifier, maison par maison, si les ordres du souverain ont été exécutés. «Où est le corps de ton père ? demandent les soldats au jeune homme. ? Je l?ai tué et déposé dans la cour, quelque bête sauvage l?aurait emporté dans la nuit? Voyez encore les traces de son sang !» Les soldats voient, en effet, des traces de sang, cette preuve leur suffit. Dans la journée, le roi fait mander tous les hommes et leur dit, satisfait : «Vous m?avez obéi, mais cela ne suffit pas à prouver votre loyauté à mon égard. Je veux vous soumettre à une autre épreuve.» Les hommes se mettent à trembler, redoutant que le roi ne leur demande de tuer quelque autre membre de leur famille ou de commettre une vilenie. Mais ce que le roi va leur demander dépasse l?entendement : «Demain, leur dit-il, je veux que chacun d?entre vous vienne me retrouver, amenant avec lui son roi, son meilleur ami et son pire ennemi !» En quittant le palais, les hommes se disent, atterrés : «Le roi n?a plus sa raison ! ? Il ne sait donc pas que notre roi, c?est lui ? ? Chacun de nous doit lui demander d?aller avec lui ? C?est à n?y rien comprendre ! ? Et son pire ennemi ? On peut toujours demander à son meilleur ami de venir, mais son pire ennemi ! ? Le roi est fou ! ? Il est fou mais puissant ! Demain, quand on se présentera devant lui, il nous demandera des comptes ! ? Et gare à celui qui n?aura pas fait ce qu?il a demandé !» Chacun rentre chez soi, ne sachant quoi faire, se préparant déjà à subir, le lendemain, le courroux du roi. Le jeune homme, qui a épargné son père, est comme les autres : triste et inquiet. Il raconte à sa femme ce qui vient de se passer. «Ce roi veut votre perte ! lui dit-elle. ? Peut-on réellement faire ce qu?il dit ? ? Je ne sais pas, dit la femme. Il aurait fallu consulter les vieillards qui possèdent la sagesse, mais hélas, il les a mis à mort !» Le jeune homme se rappelle alors son père. «Mon père, lui, est toujours vivant, je vais lui poser le problème, peut-être saura-t-il trouver la solution !» (à suivre...)