Résumé de la 25e partie n Un roi, voulant s'assurer de la fidélité de ses hommes, leur a fait prêter un serment : ils obéiraient toujours à ses ordres, quels qu'ils soient. A quelques jours de là, le roi veut mettre ses hommes à l'épreuve. Il les réunit dans la grande salle du palais et leur dit : — aujourd'hui, j'ai quelques chose à vous demander ! Tous répondent, en chœur : — parlez, sire, vos désirs sont des ordres ! Le roi sourit. — vraiment, vous ferez tout ce que je dirais ? — ne l'avons-nous pas juré ? — parfait, parfait, dit le roi. Il change de ton et ordonne. — Je veux que vous rentriez chez vous, tout de suite ! Les hommes se regardent : c'est ça, l'ordre du roi ? Le roi a décidé de donner congé à ses hommes, sans doute pour les récompenser de leur fidélité. Comme ils sont constamment à son service, ils ont quelques peu négligé leur famille. Mais le roi n'a pas fini de dicter ses volontés. — Que tous ceux qui ont, dans leur maison, un père qu'ils l'égorgent aussitôt ! Je veux être votre seul père ; à moi seul, vous devez obéissance ! Les hommes sont si surpris par l'ordre qu'ils se regardent de nouveau. Quoi ! Le roi leur demande de tuer leur père ! Ils se regardent, à la fois incrédules et épouvantés. — Vous avez bien entendu ce que j'ai dit ? dit le roi. Ils sont sous le choc, aucun d'entre eux ne répond. — Chacun d'entre vous doit égorger son père ou son aïeul ! Ce sera la preuve que vous respectez le serment que vous m'avez fait. Comme les hommes ne répondent toujours pas, il crie : — Vous avez compris ? — Oui, sire, répondent les hommes, en tremblant. — quand vous aurez égorgé votre père, dites-vous que désormais, je suis votre père. et c'est à moi que vous devrez obéissance ! — oui, sire. — alors, rentrez chez vous et exécutez mes ordres ! Et le roi les renvoie, leur donnant rendez-vous au lendemain. Tuer son père, l'auteur de ses jours ou désobéir au roi auquel on vient de jurer fidélité ? Le parricide est un crime atroce que Dieu ne manquera pas de châtier mais la félonie est un autre délit grave ! Mais qui craindre, Dieu ou le roi ? Quel châtiment redouter, celui du souverain suprême ou du souverain terrestre ? Quel cruel dilemme ! Mais si les sujets du roi redoutent le châtiment divin, ils redoutent encore plus le roi dont ils connaissent la cruauté : s'ils peuvent espérer le pardon du Tout-Puissant, ils n'y a aucune clémence à attendre du roi qui se vengerait cruellement. (à suivre...)