Le monde du football espagnol a unanimement réprouvé, hier, dimanche, les incidents racistes «scandaleux» ayant visé, samedi soir, à Saragosse, l'attaquant camerounais du FC Barcelone, Samuel Eto'o. «Une insulte au football», titrait, hier, le quotidien sportif Marca, tandis que l'autre journal sportif de Madrid, As, stigmatisait ce nouveau «scandale» de Saragosse, où Eto'o avait déjà été insulté il y a un an dans les mêmes conditions. «C'était une honte, Samuel est un être humain et il se sentait mal sur le terrain, mais j'ai aimé l'attitude de ses équipiers qui lui ont dit de continuer», avait déclaré, dès samedi soir, Franck Rijkaard, l'entraîneur néerlandais de Barcelone. «ça ne peut plus continuer ainsi», a estimé, pour sa part, l'attaquant brésilien Ronaldinho, qui avait convaincu de Eto'o de continuer à jouer: «Je lui ai dit que dans le football, il y a un meilleur côté que les cris racistes.» «Je suis Noir moi aussi, je suis un joueur de Saragosse et totalement opposé à ce que font les fans», a déclaré, pour sa part, Ewerthon, l'attaquant brésilien de Saragosse, alors qu'Eto'o n'a fait aucun commentaire. Le FC Barcelone, totalement solidaire de son joueur, rappelait, hier, sur son site web, que la Romareda, le terrain de Saragosse, n'était pas le seul où Eto'o était régulièrement insulté, citant notamment celui du club de Getafe, dans la banlieue de Madrid.