Le manuel scolaire le moins cher est à 48 DA. Le plus cher est à 120 DA. La fourchette moyenne concernant la tarification des nouveaux manuels scolaires n?a jamais été discutée avec les six éditeurs privés, avant l?élaboration même des ouvrages. Une source autorisée nous a indiqué que la commission d?homologation s?est juste contentée de déterminer les règles à ne pas enfreindre, et qui arrêtent les conditions et les prescriptions générales à suivre, soit les modalités établies par le ministère et qui fixent le contenu et les thèmes. Cette absence de concertation avec le privé a permis la libération des prix, vraiment excessifs. Ainsi, le prix d?un seul livre dépasse amplement les 200 DA ! A titre d?exemple, les cinq livres de la première année primaire coûtent 900 DA, alors que le même nombre de livres de la troisième année s?élève à 382 DA. Un lot de livres de la 1re année moyenne est cédé à 1 400 DA, le prix de 14 livres dont dix sont réalisés par l?Onps. Des «factures» lourdes à payer et qui donnent d?ores et déjà le vertige aux parents, même si la qualité est nettement meilleure que celle des années précédentes. Pourtant, l?expérience du terrain a démontré qu'un grand nombre d?élèves n'achetait que deux ou trois publications scolaires, particulièrement celles des matières essentielles. Selon les statistiques, entre 8 et 10 millions de livres reviennent à l?Onps chaque année, car invendus pour des raisons financières. Les parents ne peuvent payer l?intégralité des ouvrages. Pourtant, l?Office national des publications scolaires fixe la moyenne du montant d?un ouvrage scolaire à 75 DA. Le plus cher est cédé à 120 DA alors que le moins cher est évalué à 48 DA. Rappelons que le prix des lots varie entre 241 et 965 DA pour l'enseignement primaire, entre 1 214 et 1 400 DA pour le fondamental et 1 400 et 1 540 DA pour le secondaire. Ces tarifications dites «tempérées» ne sont pas encore à la portée des bourses moyennes. Comment espère-t-on alors que les nouvelles tarifications pourront aider l?écolier algérien !? Homologation indéfinie ! La commission d?homologation n?a pas défini avec les éditeurs privés le volet technique (forme, nombre des pages, couleur?). Ce qui explique les différentes anomalies constatées sur les ouvrages : certains sont volumineux, d?autres comprennent de grandes texturations?. Pourtant, les formes universelles sont connues : moins de pages, écriture lisible et grandes illustrations.