Résumé de la 10e partie n Rosa se prend à rêver que son cousin Djamel demandera sa main. Le jeune homme, nouvellement arrivé dans le bourg, est médecin à l?hôpital. Mais elle se rend compte, les jours suivants, qu?elle n?est pas seule sur le terrain. Elle se rend chez Fatma avec des crêpes qu?elle vient de faire quand elle entend des rires. Elle se précipite au salon et trouve Djamel en compagnie de deux femmes, une vieille et une jeune fille. Elle fait mine de reculer. ? Entre, entre, dit Fatma, c?est Fazia, une cousine à ma mère, que Dieu ait son âme, et sa fille Sabrina ! Rosa reconnaît Sabrina, avec qui elle a suivi des cours de couture. ? C?est la fille de mon oncle Saïd, dit Djamel, nous sommes voisins ! A son tour, la jeune femme reconnaît Rosa. ? On a fait de la couture ensemble ! Elle se lève et l?embrasse. Rosa est gênée par son assiette. ? Je vais à la cuisine, dit-elle à Fatma. ? Tu t?es encore dérangée, dit Fatma. Et aux deux femmes, depuis que Djamel est là, elle ne cesse de le gâter, des beignets par-ci, des crêpes et des gâteaux par-là, cette fille est un vrai bijou ! ? Je comprends, dit la femme. Rosa a perçu toute l?ironie de cette réponse. Sans rien dire, elle va à la cuisine. Elle trouve, posée sur la table, une assiette recouverte d?un joli torchon. Elle s?assure que personne ne l?a suivie et en soulève un pan : ce sont des gâteaux, et apparemment des gâteaux aux amandes? Les gâteaux aux amandes sont un luxe ici ! C?est sûrement cette femme et sa fille qui les ont apportés ! Elle regarde ses crêpes et elles lui semblent bien misérables devant ces gâteaux. Elle a l?idée de les reprendre, mais elle se dit que ce ne serait pas convenable. Elle retourne au salon où elle trouve Sabrina ? elle voit déjà en elle une rivale dangereuse ? en train de discuter avec Djamel. ? Tante Fatma, dit-elle, avec une forte envie de pleurer, je rentre. ? Mais reste, dit Fatma, tu discuteras avec nous ! ? Oui, reste, dit Sabrina. Elle secoue la tête, mais elle se dit que si Djamel lui demande, lui, de rester, elle restera ! Mais il ne dit rien. ? Alors, ma petite, dit Fatma, tu remercieras ta mère. C?est trop tard, Fatma la congédie, même si elle veut rester maintenant, elle ne pourra pas. Elle rentre donc. ? Déjà de retour ? demande sa mère ? Ils ont des invitées ! clame la jeune femme. ? Des invités, des femmes ? ? Oui, une cousine à Fatma et sa fille ! ? Elle est jeune cette fille ? ? Oui, dit Rosa, les larmes aux yeux. ? Alors, ma fille, il faut te méfier ! (à suivre...)