Réinventons l?espoir l Débat : La naissance, jeudi dernier, de la fondation Braham-Derriche a suscité la réaction de plusieurs tendances au sein de la grande famille du Mouloudia d?Alger, sauf celle de l?association El-Mouloudia qui a préféré se murer dans un silence compréhensible. Abdelkader Kribi, ancien dirigeant et ex-membre du directoire d?El-Mouloudia, a tenu à exprimer ses sentiments à l?issue de la cérémonie de création de la fondation Braham-Derriche. «Depuis l?annonce de la création de la fondation Braham-Derriche, dirigeant de la première heure, je n?ai pas cessé de me poser certaines questions. J?avoue n?en avoir trouvé aucune, tant il y a de l?embrouille dans ma tête. Il est vrai que nous vivons dans un monde convulsé où tous les coups sont permis. Et comme pour fuir ce bas monde, je me suis mis à rêver. Mon premier rêve a été celui de mon enfance à la Casbah, cette citadelle ancestrale qui a vu naître et grandir tant de sportifs, tant d?artistes et tant de révolutionnaires. Dans ce rêve, je me revois arpentant les escaliers de la rue St-Louis menant au cercle légendaire celui de la place de Chartres. Que de souvenirs ! Nous étions une grande famille unie, une réelle communion entre dirigeants, joueurs, supporters, partenaires, nous partagions nos peines et nos joies. Comme dans tous les beaux rêves, j?ai revu Kheloui, Skandrani, Abdelaoui, Hahad, Deguigui, Dahmoun, Hamid, Bourkika, Kouar, Chaïd, Hamadi, Ouargli, Aftouche, Zaïdi et même Abalay l?Argentin, sans toutefois oublier Khabatou. Nos joueurs étaient des téméraires, ils ont porté haut les couleurs Vert et Rouge. Soudain, dans ce même rêve j?ai pu revoir le père fondateur Aouf, Derriche, Fouila, Djaout, Benhabylès, Ouchni, Boukerbah, Benouna, Manou, qu?ils étaient beaux, nos dirigeants du Mouloudia !» Brutalement, je me suis réveillé, il m?en manquait un, Mouloud Djazouli. Reprenant mes esprits, je m?étais rendu compte que le personnage mythique était encore en vie. Dieu merci de nous l?avoir gardé. L?odeur du Mouloudia. Renseignement pris, il vient de célébrer son quatre-vingt-douzième anniversaire. De ce beau rêve, je me replonge dans un autre songe aussi magnifique, celui de voir enfin le rassemblement de la grande famille du Mouloudia. Nous pensons qu?il faut réinventer l?espoir, les intellectuels du football que nous sommes. L?espoir, nous ne l?avons jamais perdu, quand bien même nous étions en face d?un pouvoir occulte resté sourd à nos doléances légitimes. De ce côté-là, nous avons toujours su à quoi nous attendre.»