Une situation complexe : Difficulté n La double tutelle est un «casse-tête» pour les étudiants, les enseignants, voire pour les tutelles elles-mêmes. L?Ecole supérieure des Beaux-Arts (Esba), l?Institut supérieur des métiers des arts de spectacles et audiovisuels (Ismas), l?Institut supérieur de musique (Insm) sont placés sous la double tutelle des ministères de la Culture et de l?Enseignement supérieur (MES). L?Institut des sciences et de la technologie du sport (Infs / Ists) et l?Institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse (Infc / CJ) relèvent de la double tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et celui de l?Enseignement supérieur. Cette double tutelle est un «casse-tête» pour les étudiants, les enseignants, voire les tutelles elles-mêmes. Ces dernières se renvoient la balle. Le MES assure une tutelle exclusivement pédagogique, alors que la Culture ou le MJS est la tutelle administrative. Pourtant, les choses ne sont pas si simples. Elles sont tellement complexes que la situation de ces écoles et instituts s?envenime, d?année en année. Des grèves répétitives sont observées, sans pour autant qu'une issue soit trouvée. Une revendication principale et commune à tous est la «validation du diplôme». D'autres, propres à chaque institut, viennent également alimenter le mouvement de protestation : pas de débouchés, des problèmes d?hébergement, de restauration et surtout le manque d?outils pédagogiques. Au cours de la dernière semaine de février, les étudiants ont décidé de suspendre leurs grèves jusqu?à nouvel ordre. Pour leur part, les tutelles ouvrent les portes du dialogue, mais sans pour autant résoudre totalement les problèmes d?ordre pédagogique, administratif, voire juridique pour certains. Puisque certains instituts ont changé de statut «sans base juridique». Dans d?autres, on parle de «changement dans la continuité», car le changement des premiers responsables des écoles et instituts, n?implique pas forcément l?amélioration de la situation. L?objectif des uns et des autres est «d?éviter à tout prix l?année blanche». Les étudiants dénoncent le «laxisme» de leurs administrations et celui des tutelles. Ils réclament tous «le départ des directeurs». Le malaise perdure en attendant un règlement de la situation.