Rappel n De nombreuses villes américaines ont confié la gestion de leurs réseaux AEP à cette société française, selon le ministre des Ressources en eau. «Avoir de l?eau dans son robinet 24h sur 24, c?est possible», a déclaré, hier, samedi, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors du Forum de l?Entv dont il était l?invité. Pour cela, il est indispensable de maîtriser la gestion de l?eau, a-t-il ajouté. Selon lui, la gestion déléguée du réseau AEP d?Alger confiée à la société française Suez s?inscrit dans ce cadre. Cette gestion permettra une meilleure distribution de l?eau «à des prix à la portée du citoyen», notera le ministre des Ressources en eau. Et de préciser que Suez se contentera de mettre à niveau le réseau AEP de la capitale dans les 5 prochaines années. «Elle n?a aucun droit de regard sur la tarification», poursuivra-t-il non sans faire remarquer que de nombreuses villes américaines ont confié la gestion de leurs réseaux à cette société française. Cela fera dire à l?invité du Forum de l?Entv qu?on n?est pas mieux lotis que les USA. Selon lui, de nombreux pays ont demandé à son département une copie du contrat signé avec Suez, car «la gestion déléguée est un tout nouveau type de gestion». Après Alger donc, les villes de Constantine, Annaba et Oran verront la gestion de leurs réseaux AEP confiée, dans les prochains mois, à des sociétés étrangères spécialisées. Un avis d?appel d?offres international sera lancé en avril prochain, annoncera Abdelmalek Sellal. L?Etat continuera à soutenir les prix de l?eau, mais il est aussi du devoir du citoyen d?apporter sa contribution à l?avenir, indiquera, sur un autre plan, le ministre des Ressources en eau pour qui «aucune augmentation des prix de l?eau n?est programmée pour le moment». Néanmoins, si les prix de l?électricité et de certains produits chimiques utilisés dans le processus de production de l?eau venaient à être revus à la hausse, un «réajustement» des prix interviendra inéluctablement, «mais ce sera un léger réajustement surtout pour les familles aux revenus moyens», précisera Abdelmalek Sellal. Par ailleurs, le recours au dessalement de l?eau de mer et aux eaux usées pour irriguer les surfaces agricoles constitue une alternative fort intéressante dans notre pays, de l?avis du ministre. A elles seules, les eaux usées permettront, grâce aux 51 stations d?épuration qui seront réalisées dans les années à venir, d?assurer à l?agriculture quelque «600 millions de m3 d?eau d?ici à 2009/2010».