Résumé de la 62e partie n Les Bakers sont, apparemment, dans de beaux draps : Alvirah a non seulement des preuves de leur escroquerie, mais aussi des témoignages accablants. Sans se départir de son air jovial, Vic Baker dit : «Je pense que nous n'avons plus qu'à déménager en vitesse. Kate, ce malentendu nous force à partir tout de suite. Viens, Linda. Allons faire nos valises. ? Bon débarras. J'espère que vous irez en prison», cria Alvirah dans leur dos. «Vous m'aviez recommandé d'apporter du champagne, dit le père Ferris à Alvirah quelques minutes plus tard, alors qu'ils s'étaient tous rassemblés dans la salle de séjour. Je comprends pourquoi, maintenant.» Cordelia et Kate commençaient juste à entrevoir les conséquences de toute l'affaire. «Je n'aurai plus à m'en aller ! dit Kate d'une voix émue. ? Et moi je vais pouvoir continuer à accueillir les enfants ! exulta Cordelia. Remercions Dieu. ? Et Alvirah», ajouta s?ur Maeve en levant son verre. Une ombre passa sur le visage du père Ferris. «Maintenant, Alvirah, notre bonheur serait complet si vous pouviez retrouver le bébé disparu en même temps que le calice de l'évêque. ? Comme le dit toujours Alvirah, rien n'est perdu tant qu'il reste un espoir, dit fièrement Willy. Vous pouvez compter sur elle. Comme je le dis toujours, je place toute la mise sur elle.» Le lundi après-midi, comme prévu, Lenny alla chercher Stellina à l'école. «Star, dit-il précipitamment, Nonna vient d'avoir un malaise et le docteur est venu. Une ambulance va l'emmener à l'hôpital. Il faudra peut-être qu'elle y reste quelque temps, mais tout ira bien. Je te le promets. ? Tu es sûr ?» L'enfant tourna vers lui un regard scrutateur. «Sûr et certain.» Stellina courut en avant, et en tournant l'angle de la rue, elle vit une civière que des hommes transportaient depuis la porte de leur immeuble jusqu'à une ambulance stationnée le long du trottoir. Le c?ur battant, elle s'élança. «Nonna, Nonna», cria-t-elle en se précipitant vers sa tante chérie. Lilly Maldonado eut un faible sourire. «Stellina, j'ai le c?ur un peu fatigué, mais ils vont me le guérir, et je reviendrai. Va vite te laver les mains et la figure, brosse-toi les cheveux et enfile ton costume de Vierge Marie. Il ne faut pas que tu sois en retard pour la fête. Ton papa prendra une photo qu'il viendra me montrer. Et ce soir, après la fête, il apportera une partie de tes vêtements chez Mme Nunez ; tu dormiras chez elle jusqu'à mon retour.» Stellina chuchota : «Nonna, Rajid, l'un des rois mages, a cassé le bol qui devait contenir la myrrhe. S'il te plaît, est-ce que tu me permets de lui prêter le vase de maman pour qu'il l'offre à l'enfant Jésus ? Tu m'as dit que c'était un vase béni, qu'il appartenait à son oncle, un prêtre. S'il te plaît. J'en prendrai bien soin. Je te le promets. ? Il faut que nous partions, ma petite», dit l'ambulancier, tirant Stellina par le bras pour l'éloigner de la civière. Les larmes montèrent aux yeux de Stellina. «J'ai fait une prière qui sera exaucée si j'apporte le vase, Nonna, je le sais. S'il te plaît, dis oui. ? Quelle est ta prière, bambina ?» (à suivre)