Résumé de la 30e partie n Kate supporte de moins en moins la présence des Baker, tandis qu?Alvirah poursuit son enquête sur le testament de Bessie. La conversation entre Kate et Alvirah continua. «Tu connaissais Bessie, dit-elle. Elle avait des idées tellement arrêtées parfois, elle disait que plus rien ne serait pareil ici avec une flopée de gamins courant partout. Mais je me souviens qu'elle a fini par en rire. Elle m'a déclaré : "Bon, en tout cas je ne serai plus là pour nettoyer derrière eux ! La corvée te reviendra, Kate." ? C'était bien le vendredi 27, n'est-ce pas ? demanda Alvirah. Comment t'a-t-elle paru pendant le week-end ? ? Fatiguée. Son c?ur commençait à s'épuiser et elle le savait. Elle m'a demandé de sortir sa robe imprimée bleue pour la repasser. Ensuite, elle m'a dit que l'heure venue, je devrais lui mettre son collier de perles. A l'entendre, il n'avait aucune valeur, mais c'était le seul bijou que le juge lui avait jamais offert, en dehors de son alliance naturellement, et ça ne valait pas la peine de les donner. Elle a ajouté : "Tu sais, Kate, Aloysius était vraiment quelqu'un de bien. Si je l'avais épousé plus jeune, j'aurais probablement eu une famille et je me serais fichue comme d'une guigne des éraflures sur les meubles et des marques de doigts." ? C'était le samedi ? demanda Alvirah. ? Non, le dimanche. ? Et le lundi, elle a soi-disant fait certifier le nouveau testament. Est-ce que tu l'avais entendue taper à la machine auparavant ? Qu'as-tu pensé quand les témoins sont arrivés pour la signature ? ? Je ne les ai jamais vus. Kate secoua la tête. Tu sais que je travaille bénévolement à l'hôpital le lundi et le vendredi après-midi. Bessie n'aurait jamais toléré que je n'y aille pas. Elle ne semblait pas en mauvaise forme lorsque je suis partie. Elle était assise dans son fauteuil dans le salon et regardait la télévision. Elle a dit qu'elle serait ravie d'être débarrassée de moi pendant quelques heures. Qu'elle se sentait bien et en avait marre de mes airs inquiets. ?Et où était-elle à ton retour ? ?Toujours à la même place, en train de regarder un de ses feuilletons préférés. ? Très bien. Maintenant, il faut que j'aille m'entretenir avec ces deux témoins.» Alvirah étudia la dernière page du testament. «Qu'est-ce que tu sais d'eux ? ? Je n'en ai jamais entendu parIer. ? Bon, j'y vais. Leur adresse est indiquée sous leurs signatures. James et Eileen Gordon, 79e rue Ouest.» Alvirah leva les yeux au moment où Vic Baker ouvrait la porte de la salle à manger sans avoir frappé. «On s'apprête à prendre une agréable petite tasse de thé, à ce que je vois, fit-il avec une gaieté forcée. ? Nous l'avons déjà prise, corrigea Alvirah. ? Je voulais seulement vous avertir que nous nous absentons pendant un moment, mais une fois de retour je vous aiderai volontiers à descendre les vêtements de la chère Bessie au rez-de-chaussée. ? Nous nous occuperons nous-mêmes des affaires de Bessie, lui dit Alvirah. Ne vous inquiétez pas.» (à suivre...)