Le peintre algérien Rachid Koraïchi participe à une exposition collective autour de l?art islamique, qui se tient depuis le 26 février et qui se poursuivra jusqu?au 22 mai, au Musée d?art moderne de New York. Intitulée «Without boundery : seventeen ways of looking» (sans limite : 17 manières de voir), cette exposition regroupe des ?uvres d?artistes venus de pays musulmans (Algérie, Egypte, Iran, Iraq, Pakistan, Afghanistan, Palestine). «Cette exposition montre que le monde islamique n?est pas à l?image de celui que présente une certaine presse et que décrivent certains milieux politiques et leaders religieux», soulignent les organisateurs de cette rencontre. Rachid Koraïchi expose des ?uvres récentes aux traits modernes mêlant signes et calligraphies, textes arabes, idéogrammes de style chinois et autres signes talismaniques qui rappellent beaucoup les artistes algériens des années 1970 en plein mouvement pictural Aouchem. L'artiste, qui vit à Paris, est l?un des peintres algériens les plus connus à l?étranger où il expose souvent, notamment en Europe. En Algérie, ses ?uvres peuvent être admirées actuellement au Tunnel des facultés, à Alger, où il participe à l?exposition permanente de la Sonelgaz Luminus. Les ?uvres de Rachid Koraïchi donnent à voir un art qui colle à la réalité du monde musulman et à son évolution, sans être détaché des valeurs modernes, et qui montre toute la richesse de l?art musulman inspiré de la calligraphie, des enluminures et de la miniature. «L?art musulman n?est pas, par définition, exclusivement un art religieux qui exclut la figuration du visage humain. L?art islamique est épanouissement et il a beaucoup évolué avec les apports multiples des artistes modernes», explique un critique d?art new-yorkais. Les arts islamiques suscitent un grand intérêt auprès des musées new-yorkais, comme le Metropolitan Museum ou l?Aldrich Contemporary Art Museum (Rigfield), qui organisent des expositions d?artistes du monde musulman et possèdent également d?importantes collections consacrées à ces arts.