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Hamza Bounoua. Artiste-peintre : « Je suis fier de participer à l'internationalisation de l'art algérien »
Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2010

L'Agora Gallery, située au 530 west 25th street, Chelsea, à New York, a pour devise la célèbre phrase du peintre impressionniste français Paul Gauguin, « I shut my eyes in order to see » (je ferme mes yeux pour voir). Cette galerie, qui existe depuis 1984, va abriter, à partir du 24 juillet, une exposition de plusieurs artistes étrangers. Le jeune Algérien, Hamza Bounoua, 31 ans, y sera. Il aura sa propre exposition. C'est la principale participation algérienne dans une galerie américaine aussi prestigieuse. Il est vrai que Salah Malek et Rachid Koraïchi avaient participé à des expositions collectives à New York en 1982 et en 2006. Hamza Bounoua vit entre Koweit City et Londres. Cet ancien élève de l'Ecole des beaux-arts d'Alger a déjà exposé au Canada, au Brésil, en Tunisie, aux Emirats arabes unis et en France.
Votre prochaine exposition à l'Agora Gallery de New York paraît être un grand projet. Qu'en est-il exactement ?
Oui, ça sera la première fois qu'un artiste algérien professionnel expose à New York dans une galerie de renommée mondiale, l'Agora Gallery. En lisant l'histoire de l'art algérien, on constate que les peintres algériens ont toujours fait le va-et-vient entre Alger et Paris, jamais vers New York et rarement vers le monde arabe. Je me rappelle que dans les années 1980, à l'époque de Chadli Benjedid, des œuvres avaient été exposées à la faveur d'une semaine culturelle organisée aux Etats-Unis. J'ai des contacts avec cette galerie depuis cinq ans. Les responsables de l'Agora ont voulu suivre l'évolution de mon travail durant cette période. Récemment, ils ont repris contact avec moi pour me proposer d'exposer dans la galerie. J'ai signé un contrat et l'exposition commencera le 24 juillet pour se terminer le 13 août.
Qu'allez- vous présenter à cette exposition ?
Il s'agit surtout d'une vingtaine de tableaux grand format. J'ai proposé d'exposer une cinquantaine d'œuvres. On m'a répondu que c'est la qualité qui prime et non pas la quantité. Les responsables de la galerie veulent présenter une sélection de mes travaux, expression d'un art contemporain. Ils ont apprécié ma technique qui est différente de celle des artistes peintres travaillant sur la toile. Je travaille sur du plexiglas et sur des plaques de plastique. Je fais des peintures à l'envers sur ces plaques. On m'a averti que d'autres galeries new-yorkaises pourraient s'intéresser à mon expo de l'Agora.
On veut vous mettre en avant donc…
Absolument ! L'objectif de l'Agora est de propulser l'artiste dans le New York art market. On m'a déjà informé qu'un grand collectionneur américain s'intéresse à mon travail. Il y a comme une réaction en chaîne. Les responsables de l'Agora vont me conseiller dans mes contacts avec les autres galeries. Ils sont prêts à me protéger contre les simples marchands et les galeries sans importance. Il faut dire que je ne suis pas un artiste qui expose beaucoup. J'ai préféré travailler avec l'Agora, compte tenu de son professionnalisme et de sa réputation. Mon objectif n'est pas de vendre des œuvres mais d'être en contact avec des artistes professionnels. Je veux promouvoir mon travail. La situation matérielle suit l'évolution de l'artiste. Malheureusement, certains artistes, chez nous, aiment bien dire qu'ils ont exposé en Italie ou en France mais ne précisent jamais dans quelles galeries. Présenter ses œuvres dans un restaurant n'est pas une exposition.
La méthode de travail de l'Agora vous a visiblement impressionné ?
Je suis impressionné par leur manière de travailler. Je me rappelle qu'en mars 2007, je devais exposer au Musée de l'Art moderne et contemporain (Mama) d'Alger. Cette exposition n'a eu lieu qu'une année après. On m'a fait perdre une année ! La programmation de mon exposition à l'Agora remonte à juillet 2008. Cette maîtrise du temps est le signe évident du professionnalisme.
Ne pensez-vous pas que l'art algérien a besoin de s'exporter, de s'internationaliser ?
Je suis fier de participer à l'internationalisation de l'art algérien. Je ne suis pas présent uniquement dans le monde arabe. Je suis ailleurs. Je tente de sortir de cette mentalité qui lie l'artiste algérien au aller-retour Alger-Paris. J'ai déjà exposé à Londres et je vais le faire à New York. En mars 2011, je vais exposer à Doha au Qatar sur invitation de Cheikh Abdallah. Ma dernière exposition portrait sur le design à Bahraïn. C'était une exposition collective d'artistes arabes et européens. Et c'était la première fois que prenais part à une exposition sur le design. J'ai présenté des tables et des chaises. Pour moi, le design se situe entre design et objet. J'utilise la technique mixte avec du bois et du verre.
Mais Hamza Bounoua fait rarement du design...
Vous savez, aujourd'hui le mot « plasticien » englobe beaucoup de choses. L'artiste peut faire des installations, des sculptures, du design, du fashion, là où se trouve le plasticien, il peut faire des créations.
Et à Alger, pas d'exposition...
L'Algérie est parmi les rares pays arabes à donner beaucoup d'argent à la culture mais des blocages persistent au niveau des « petits » responsables. L'accessibilité à la ministre de la Culture est facile, mais certains responsables subalternes sont là pour mettre les bâtons dans les roues. Je vais revenir en Algérie avec ma propre Art company. Je vais y lancer des projets avec mes moyens. Et j'utiliserai mes contacts ailleurs pour trouver tout le soutien nécessaire. Je vais encadrer des jeunes peintres et les aider à se perfectionner. Je suis triste de voir des institutions importantes telles que l'AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) ne pas faire grand chose pour soutenir la promotion de l'artiste algérien. Pourquoi l'AARC, qui a dépensé de l'argent ailleurs, ne s'est pas rapproché des jeunes artistes qui sont livrés à eux-mêmes ? Je me pose la question. Dans les pays du Golfe, un marché de l'art s'est installé, des galeries se sont professionalisées, des musées ont été ouverts...L'Algérie doit se joindre à ce mouvement. Inutile de répéter que les artistes doivent être respectés. Je tiens à rendre un grand hommage à Karim Sergoua qui m'a beaucoup aidé au début de ma carrière artistique.
A consulter : http://hamzabounoua.com http://www.agora-gallery.com/


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