Misères n Ecosystème fragile, sols rocheux et superficiels, relief accidenté, climat semi-aride, chômage? les citoyens attendent des jours meilleurs. Neuf communes ? El-Mehir, Mansourah, Bendaoud, El-K?sour, El-Euch, Rabta, El-Hammadia, Taglaït et Ghaïlassa ? les plus déshéritées de la zone sud de la wilaya, constituent la région agropastorale de la région des Bibans concernée par le programme du développement de la steppe et des Hauts-Plateaux, a indiqué un responsable de la Direction de la planification et de l?aménagement du territoire (Dpat). La région, qui se distingue par la fragilité de son écosystème, ses sols superficiels et rocheux, son relief très accidenté, son climat semi-aride et une faible couverture végétale, n'a pas reçu de grands projets agricoles à même de retenir les populations de ces zones rurales sur place. Selon une étude récente de la Dpat, la zone enclavée ne dispose que d?aires d?irrigation sur les lits des oueds, où se pratiquent de petites activités agricoles traditionnelles et diversifiées : maraîchage, élevage et arboriculture traditionnelle. Les faibles revenus de l?activité agricole sont à l?origine de la reconversion des populations dans des travaux de maçonnerie, de transport, de petites transactions de bétail et autres formes de services à l?extérieur de la région. A l?exception de la concentration des unités d?agrégats (carrières) principalement dans la commune d?El-Euch, l?étude fait état de l'absence d?unités économiques capables de résorber le chômage dans les communes concernées, ce qui explique le déplacement quotidien des habitants de la région, à la recherche d?un emploi, vers les centres urbains (El-Hamadia, Bordj Bou-Arréridj, M?sila et autres). L?immensité du territoire et le caractère épars des localités a également fait que les efforts en matière d?amélioration du cadre de vie des populations demeurent insuffisants et rendent difficile la satisfaction des besoins. La faiblesse de la couverture sanitaire, aussi bien en infrastructures qu?en encadrement, oblige les populations à se déplacer vers Bordj Bou-Arréridj ou M?sila. Cela s?ajoute à la carence en matière de transport scolaire. Ces régions bénéficieront d'actions de développement pour le désenclavement à travers la réalisation de nouvelles routes et la rénovation du réseau routier existant, la mobilisation des ressources hydriques pour l?alimentation en eau potable et l?irrigation. Il est également envisagé la mise en place d?un dispositif de ramassage scolaire efficace, la dotation des localités en salles de soins et en ambulances, la réhabilitation des habitations et la construction de nouveaux logements, le renforcement du réseau de télécommunications et postal au niveau des principaux villages et l?accompagnement des populations pour la diversification des activités économiques par des aides directes et indirectes dans le cadre de l?agriculture et des forêts.