Résumé de la 67e partie n Fin de cavale pour Lenny. Tandis qu?il était arrêté par la police, Stellina disparaissait avec le calice. Joe lut le billet froissé avant de le tendre à Alvirah. «Il s'agit bien du nouveau-né disparu, madame Meehan. En voilà la confirmation. C'est le billet que la mère avait épinglé à la couverture. ? J'ai un coup de fil à passer, dit Alvirah avec un sourire de soulagement. Mais pas avant que Stellina ne soit retrouvée. ? Nos gars passent la ville au peigne fin», dit Tracy. Au même instant son téléphone portable sonna. Il écouta un moment, puis un large sourire éclaira son visage. «Vous pouvez téléphoner, dit-il à Alvirah. La petite vient d'être retrouvée alors qu'elle tentait d'aller à pied jusqu'à l'hôpital Jacobi, dans le Bronx, pour voir sa nonna.» Il s'adressa à son interlocuteur au téléphone : «Emmenez-la jusqu'à l'hôpital en voiture, ordonna-t-il. Nous vous rejoignons là-bas.» Il se tourna vers Alvirah, qui avait décroché le téléphone posé sur une petite table : «Je suppose que vous tentez de joindre la mère de l'enfant ? ? En effet.» Pourvu que Sondra soit à son hôtel, pria Alvirah. «Mme Lewis dîne au restaurant de l'hôtel avec son grand-père, annonça la réceptionniste. Désirez-vous que nous vous mettions en communication avec elle ?» Lorsque Sondra fut en ligne, Alvirah abrégea les préliminaires : «Sautez dans un taxi et venez aussi vite que possible à l'hôpital Jacobi, dans le Bronx.» L'inspecteur Tracy lui prit le récepteur des mains : «Oubliez le taxi. J'envoie une voiture de police vous chercher, madame. Il y a là-bas une petite file qui va sûrement être heureuse de vous voir.» Quarante minutes plus tard, Alvirah et Joe Tracy accueillaient Sondra et son grand-père dans le service de cardiologie de l'hôpital. «Elle est ici, auprès de la femme qui l?a élevée, murmura Alvirah. Nous ne lui avons rien dit. C'est à vous de le faire.» Le visage blanc, tremblante, Sondra poussa la porte. Stellina se tenait au pied du lit, tournée de profil vers sa grand-tante. La lumière tamisée tombait sur les mèches dorées qui s'échappaient du voile bleu. «Nonna, je suis contente que tu sois réveillée, et si heureuse que tu te sentes mieux, disait-elle. Une gentille dame de la police m'a amenée ici. Je voulais que tu me voies dans mon beau costume. Et tu sais, j'ai pris bien soin du vase de maman.» Elle montra le calice. «Nous nous en sommes servis pendant la fête, et j'ai dit ma prière ? que ma maman revienne. Tu crois que Dieu va me l'envoyer ?» Avec un sanglot, Sondra s'élança vers sa fille, s'agenouilla et la serra dans ses bras. Dans le couloir, Alvirah referma la porte. «Il y a certains moments qui ne doivent pas être partagés, dit-elle fermement. Mais parfois, il suffit de savoir qu'en y croyant assez fort et assez longtemps vos souhaits peuvent être exaucés.» (à suivre...)