Résumé de la 4e partie n Les soupçons qui pèsent sur Jack le font craquer. En compagnie de sa petite amie, il fuit le pays. Il accuse la police et la justice de mener cabale contre lui. Sa voiture est retrouvée à l?aéroport d?Orly... Interpol recherche Jack Unterweger. Avec d'autant plus d'acharnement que la police de Graz a été informée d'une autre «coïncidence» bizarre. Jack a fait un séjour à Los Angeles, l'année précédente, et quatre prostituées y ont été étranglées durant la période de son séjour... Huit coïncidences plus quatre. Une perquisition à son domicile renforce, semble-t-il, la conviction policière. Des photos pornographiques du beau Jack en compagnie de dames diverses, ainsi que d'autres indices, dont la teneur exacte n'est pas révélée, mais qui justifient largement la demande d'extradition que la police autrichienne présente à la police de Los Angeles. Los Angeles, où Jack l'écrivain joue la star en cavale, pose pour un magazine à la moralité douteuse, sur la première page duquel il apparaît avec cette légende : «Hello, c'est moi le serial killer !» En Autriche, un débat s'instaure entre intellectuels, la droite pure et dure accusant la gauche «de salon» d'avoir pris fait et cause pour un récidiviste sous prétexte de donner des leçons de réinsertion sociale et de prouver que la prison à perpétuité n'est pas une solution... Un psychiatre avait décIaré au moment de sa libération qu'il ne saurait récidiver. Les psychiatres, la police, les journalistes s'étaient emparés du sujet : un tueur est-il un récidiviste possible ? Comment le déterminer ? Qui doit prendre ou pas la décision de remettre un détenu en liberté ?? Sujet qui n'est pas propre à l'Autriche, loin de là. Tous les pays démocratiques le connaissent. Reste que Jack Unterweger avait été condamné à dix-huit ans, qu'il n'avait été libéré qu'au bout de dix-sept ans, et qu'une année de plus, en admettant qu'il soit coupable, n'aurait pas changé grand-chose à l'affaire. Jack est arrêté aux Etats-Unis, à Miami où il s'était réfugié en février, et est extradé en mai 1992. Puis mis en prison à Graz. Où il continue de se dire innocent. Son avocat estime que le dossier d'accusation ne tient pas, que jamais il n'a vu aussi peu d'éléments permettant de renvoyer son client en cour d'assises. L'instruction sera longue, difficile, compliquée ? expertise génétique sur un cheveu, confrontations de témoins douteux, tout cela très longtemps après les faits. Selon l'avocat de Jack, des éléments de pièces à conviction ont disparu, notamment un gant de plastique qui aurait permis d'identifier avec certitude l'assassin. Accuserait-il la police de complot contre son client ? Presque. (à suivre...)