Résumé de la 14e partie n Rima attend que son fiancé lui rende visite à l?hôpital. Elle veut surtout le voir pour s?assurer qu?il est sorti indemne de l?accident. Elle a insisté pour que ses parents partent. ? Tu vas rester seule ? ? Salah va venir ! En fait, elle veut se retrouver seule avec lui, bien qu?elle appréhende ce moment. La dernière fois qu?elle l?a vu, elle pétillait de santé ; maintenant, elle est rivée à un lit, privée d?une jambe ! Elle l?attend donc, regardant constamment sa montre, guettant le moment où il apparaîtra. Mais les heures passent sans que Salah se montre. Elle finit par s?assoupir, vaincue par la fatigue. ? Rima ! Elle sursaute. Mais ce n?est pas Salah qui la touche, c?est son cousin Hamid, celui-là même qu?elle a éconduit. ? Hamid ! Pourquoi porte-t-il une blouse blanche ? se demande-t-elle. Elle se rappelle aussitôt que son cousin est infirmier à l?hôpital. ? C?est un ami qui m?a parlé de toi, dit-il, il a vu que tu portais le même nom que moi et il m?a demandé si j?étais ton parent? Je travaille dans un autre pavillon ! ? Oh Hamid ! Elle lui prend la main et fond en larmes. ? Si tu savais ! ? Mon ami m?a dit? ? Je suis mutilée, ma vie est brisée à jamais ! ? Ne dis pas cela ! ? Je lui ai dit de ne pas faire de la vitesse, mais il roulait à tombeau ouvert, comme un forcené? ? J?ai appris que ton fiancé n?a rien, lui ! ? Oui, grâce à Dieu ! Je l?attends ! Elle se rappelle aussitôt qu?elle a éconduit Hamid et elle a honte de lui parler ainsi de Salah. ? Hamid, pardonne-moi ! ? Ce n?est rien, dit-il, l?essentiel est que tu sois en vie ! Que ton fiancé soit en vie aussi? Mais j?en veux à l?oncle Slimane et à la tante Baya de ne pas m?en avoir informé ! ? Ils n?osaient pas? ? Pourquoi ? Tu es et tu resteras toujours ma cousine ! Il est de mon devoir de t?assister, d?assister tes parents en cas de besoin ! Il sourit. Maintenant, je m?occupe de toi? ? Et ma jambe, Hamid ? ? Quand tu seras sortie de là, tu iras dans un centre d?appareillage. J?ai des amis qui y travaillent. On te fera une prothèse et, en quelques semaines, tu marcheras de nouveau, comme si tu avais ta propre jambe ! Je t?en fais la promesse ! (à suivre...)