Analyse n Le SG du RND est longuement revenu, hier, sur les dossiers brûlants de l?actualité nationale. Un remaniement de l?exécutif se profile-t-il désormais à l?horizon ? Le secrétaire général du RND, qui a tenu, hier, lors de son passage au forum de l?Entv, à défendre d?abord ses ministres et son exécutif, est revenu brièvement sur le «coup de gueule» du président Bouteflika lors de la récente tournée-visite des chantiers de l?Algérois. Ouyahia a avoué qu?«il est très très difficile de gérer les affaires de l?Etat», tout en reconnaissant que le gouvernement c?est «comme une équipe de football». «L?essentiel c?est l?ossature de l?équipe, quitte à perdre un ou deux joueurs», dira-t-il en laissant, ainsi, les portes des supputations et surtout du suspense grandes ouvertes surtout après avoir conclu que «le changement d?un gouvernement n?est connu que par le président de la République». Abordant ensuite, le volet de l?alliance présidentielle, le chef du file du RND a réfuté l?idée d?un élargissement de ladite alliance, du moins en cette période de grandes man?uvres et s?est dit viscéralement «contre des listes communes dans les prochaines législatives». En somme, Ouyahia admet que dans ce registre précis, «chaque parti appréhende l?alliance présidentielle à sa façon». Parmi les divergences d?actualité, l?orateur cite la révision de la Constitution tant souhaitée par Belkhadem en premier. «Le RND n?a pas l?intention de polémiquer avec le FLN. Seulement, nous dirons qu?il n?existe pas un intérêt dans la révision constitutionnelle. Pour l?article 74 (Ndlr : portant nombre des mandats à la présidence de la République), il n?y a qu?à aller vers les deux Chambres du Parlement», affirme Ouyahia qui, lorsqu?on lui demande si oui ou non, il compte briguer le poste de président, répondra sans ambages qu?«à chaque jour suffit sa peine». Relatant les lendemains de la charte de la réconciliation nationale, le patron du RND, qui confirme que les portes du parti sont hermétiquement fermés «aux harkis, terroristes et brebis galeuses», a tiré à boulets rouges sur «tous ceux qui manipulent les familles des disparus, les familles victimes du terrorisme et les Patriotes, leur faisant croire qu?ils ont été oubliés par la charte». L?orateur abordera par la suite en vrac des questions d?actualité assez sensibles. Revenant sur les tumultueuses relations algéro-marocaines, le SG du RND a tout bonnement infirmé l?ouverture imminente des frontières terrestres. «Elles resteront fermées pour le moment», assure-t-il. Enfin, au sujet du traité d?amitié entre l?Algérie et la France, Ouyahia n?a pas manqué de signaler qu?il faut avant tout «assainir le passé pour envisager un avenir radieux».